bonjour , ou bonsoir , selon les cas ...
je me suis mis dans la partie Explorations du Forum , car notre petit problème concerne une reprise d'exploration d'un Aven déjà connu depuis moultes années et dans lequel , lors de nos investigations , nous avons rencontré le problème suivant :
le puits terminal , ou nous souhaiterions descendre pour examiner le fond , est infesté de gaz carbonique ( CO2 , pour les initiés ...) , et ceci , presque jusqu'à sa gueule ...
le détecteur de gaz est formel là dessus ... c'est irrespirable ...
cet état de fait à entrainé de bonnes discussions là dessus entre spéléos ...
nous avons été fort surpris par cet état de chose , car cet aven , répertorié sur notre fichier Varois , ne mentionne aucunement la présence massive de gaz carboniques , dans les fonds du réseau ...
il est probable que , il y a une dizaine d'années , quand un spéléo digne de confiance à réexploré ce trou , il n'est rencontré aucune présence notable de CO2 ...
je lui en ai parlé récemment , et il m'a confirmé la chose , c'est à dire RAS au niveau du CO2...
bon , nous avons abandonné le projet de réexplorer ce truc , provisoirement du moins ... pas impossible que l'on y retourne ...
mais cet étonnante présence de CO2 soulève des interrogations , aussi bien théoriques que pratiques ...
théoriques , tout d'abord ...
comment et pourquoi est apparu ce CO2 dans les profondeurs de cet aven ( puits terminal probablement de 20 à 40 métres de profondeur , donnant très probablement sur le niveau phréatique ou la rivière locale ...)
un dégazage important , voire massif de la rivière sous jacente ??
pour info , nous sommes en centre Var au beau milieu d'un massif karstique dolomitique inhabité et complétement sauvage ... je ne soupçonne pas de pollution "anthropique " , càd d'origine humaine ... quelques chevaux et une poignée de moutons résident là ...
j'ai bien une petite idée , mais elle me parait un peu osée... l'avis d'un karstologue qui me lirait , me serais agréable à lire ...
l'orifice de l'aven est à une vingtaine de métre d'une piste pompier DFCI ... hors , les deux bords de cette pistes ont été débrousaillées , comme la loi l'impose , sur au moins cinquante métres de large , de part et d'autre ...
because les risques d'incendie...
la végétation est alors rasée presque" à blanc " ...
serait ce la disparition forcée de la végétation de surface , aux alentours de l'aven , qui serait cause de l'infestation de celui ci par le gaz carbonique provenant du système racinaire de la végétation ainsi rasée ??
j'en sais fichtre rien , à dire vrai ... euh , z'avez un avis ?
mais j'ai entendu dire le truc suivant : de plus en plus de gigantesque fermes solaires photovoltaïques envahissent les lapiaz calcaires du sud de la France ...
pour installer ces panneaux , on rase à blanc la végétation de la garrigue sur des hectares et on veille soigneusement à éviter sa repousse ...
mais il y a quelquefois des réseaux et des grottes , voire des mines abandonnées , à l'aplomb de ces "fermes " solaires ...
je me suis laissé dire que ces cavités sous jacentes , naguères respirables , seraient dorénavant infestées de CO2 , des spéléos l'ayant constaté , et mesuré ...
attention , je ne suis pas sur et certains de mes dires , et sollicite l'avis de karstologues chevronnés , ce que je ne suis pas ... euh ; Michel Wienin , tu est dans le coin ?
je récapitule : on rase la végétation à l'aplomb d'une grande grotte , et on constate que le CO2 de celle ci , monte en flèche ... possible , ou imagination de l'esprit ??
merci de m'avoir lu ...
à +
t des garrigues
Dernière modification par bisounours83 (16/08/2020 15:11:51)
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Salut ,
après la théorie , la pratique , si vous le voulez bien ...
comment , et avec quels moyens , rendre respirable l'atmosphère de ce ce puit diaclase , afin de pouvoir y descendre sans problèmes et continuer l'exploration ?? descendre avec des appareils respiratoires isolants comme ceux des sapeurs pompiers ?
cela ne me chante guère , je dois le dire ... trop inconfortable ,et chiant , voire même dangereux ...
à priori , la solution qui se présente à l'esprit , est soit de "pomper " le gaz carbonique du puits depuis la surface , soit d'injecter de l'air pur bien oxygéné depuis la surface , avec les soufflantes et les manches à air " Kivonbien" ...
ou bien encore d' insuffler de l'air et d'aspirer le gaz carbonique concomitamment ... ce qui se fait couramment en travaux souterrains , dans les tunnels , par exemple ...
sur le papier , cela devrait "marcher " bien sur ...
mais seulement , il y a un " Hic , dirais je ...
car ce " puits diaclase" n 'est pas " étanche " oserai je dire ...
je m'explique : à l'examen attentif de la géologie , de la morphologie de surface , de la topographie existante , il semblerait que ce "puit diaclase " se soit développé sur une sorte de "faille " qui puisse être étendue sur plusieurs kilomètres , ou du moins hectomètres ...
le volume aérien de cette diaclase peut être alors considérable , dépassant de très loin les quelques centaines de métres cube d'un puits d'une trentaine de métres ...
j'ai bien peur qu'il se passe alors le phénomène suivant :
on insuffle massivement depuis la surface , de l'air pur et oxygéné au fond du puits durand 24 heures , pour faire remonter le CO2 ...
constatant et mesurant une atmosphère respirable dans la cavité , nous stoppons l'insufflation d'air ... bon , on peut y aller , les gars ...
et c'est de cela que j'ai bien peur : en très peu de temps , on mesure et constate une montée en flèche du taux de CO2 dans ce puits ou on s'est donné tant de mal , pour le ventiler ...
d'où vient il ce CO2 ?
et bien des orifices et des" continuités " de ce puits avec la longue diaclase associée à ce puits ...
d'autant plus que , et vous le savez bien , vous qui êtes allé à l'école , que le CO2 est plus "lourd " et dense , que l'air pur de surface ...
j'imagine qu'il ( le CO2 ...) va alors littéralement dégouliner des diaclases adjacentes au puits , au fond duquel il va à nouveau s'accumuler ...
... et retour à la case départ , prenez 20.000 francs , etc...
on peut ventiler jusqu'à la Saint Glin Glin , dans ce cas là , non ...
bon , vous voyez le truc ?
vous feriez comment ?
bon , celui qui me réponds d'emballer le spéléologue dans une combinaison ventilée de laboratoire P4 pour Ebola et autres joyeusetés infectieuses , me donneras sont cahier de correspondance , et me copieras cent fois :
" les frères Bogdanofs sont ils des extraterrestres , et leur hélicoptère est il une soucoupe volante déguisée ???
sur ce , les gars , bonne soirée ...
à +
Titou des garrigues de Bartas
Dernière modification par bisounours83 (16/08/2020 16:11:56)
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Titou, tu es partout sur ce forum : 3781 messages !
Si tu explorais un peu ce labyrinthe, tu devrais retrouver des écrits sur ce sujet probablement déjà évoqué.
Voilà ce que je peux te dire de mon expérience et de ce que des collèges m'ont raconté : mieux vaut injecter de l'air extérieur via un ventilateur et des tuyaux. Tu vas créer ainsi une zone réduite où la teneur en CO2 sera abaissée et donc rendre l'endroit respirable.
Si tu utilises des moyens détonants, mieux vaut faire l'inverse, aspirer pour enlever les gaz polluants.
Bon, évidemment, il faut un groupe électrogène pour alimenter ton ventilateur. Peut être pas évident au milieu d'un massif calcaire isolé où ce type d'engin va te faire repérer car il est probablement interdit. De l'essence en plein milieu d'une forêt bien sèche, ça va pas être simple de négocier avec la DFCI...
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bonjour jef ,
il est vrai que je fréquente beaucoup ce forum , jef ... mais je ne pense pas pour autant être plus bavard que la moyenne des français qui fréquentent le Web ...
je ne m'exprime jamais sur les "réseaux sociaux " traditionnels du web : Face de bouc , Touitter , et autres YouTube ... et rarissimement sur d'autres forums ou listes ...
il est également vrai que ce sujet du CO2 et de la ventilation des cavités , à été abordé plusieurs fois sur ce forum labyrinthique ... labyrinthique est le terme , jef ...
j'en profite pour rappeler à nos lecteurs , jef , que ceux ci , une fois inscrits sur ce Forum , verrons apparaitre une "touche à cliquer " / Recherche / , qui leur permettras d'effectuer des recherches sur le forum , grâce à des mots clefs ...
mais si j'ai pondu ce "topic , Jef , c'est parce que ce cas là est très particulier , voire intrigant ...
"Quel est le réel impact de la présence ou de l'absence de la végétation de surface sur la teneur en CO2 du karst sous jacent ?" ...
une question académique , mais qui a des côtés éminemment pratiques pour les spéléos qui se rendent au sein de ces karsts ... il faut bien qu'ils respirent , non ?
tu évoques la problématique d'emploi des groupes électrogènes en forêt ou dans les garrigues ... relative aux risques d'incendies ...
je connais fort bien ce sujet , étant un ancien sapeur pompier volontaire , dans mes jeunes années ... j'ai choppé des cloques aux mains comme des oeufs de poule ...
bon ... des petites poules , des poulettes ...
tréve de plaisanterie , à l 'heure ou je t'écris , figure toi qu'il est rigoureusement interdit , ou fort déconseillé , de se promener dans la plupart des Massifs forestiers de la région Sud Paca
la végétation est fort séche , le vent fort présent , et les risques de départ de feux , accidentels , naturels , ou délictuels , sont hélas forts élevés ...
de plus , une chaleur accablante régne sur ces massifs , ce qui rends vraiment peu agréable leur fréquentation actuelle ...
j'ai parlé de "pistes DFCI " , pour ta gouverne , Jef , sache que cela signifie : Défense Contre Incendie " ...
les copains spéléos respectent scrupuleusement les interdictions de pénétrer dans les massifs , et pour l'instant , les explos prévues ou en cours , sont en " Stand Bye " , comme disent les Anglos saxons ...
de toute manière , toutes les barrières des pistes sont fermées et les agents forestiers surveillent tout cela avec beaucoup de vigilance et de fermetés , le carnet de prunes à la main ...
ça donne pas pas envie de faire le malin ... d'autant plus que des vigies placées sur les points hauts avec de puissantes jumelles binoculaires , surveillent attentivements les environs ...
en ce qui concerne l'usage que j'ai pu faire de groupes électrogènes en milieu Karstique , j'ai toujours veillé scrupuleusement a faire fonctionner ceux ci sur des surfaces rocheuses ou terreuses , à au moins quinze métres du moindre buisson ou de la moindre broussaille ...
afin qu'aucune propagation ne soit possible , en cas de pépin , il n'y a rien d'inflammable dans ce rayon là ... et puis jamais l'été ou en saison sèche, vu que c'est rigoureusement interdit ...
là on se débrouille autrement ...
et puis bien sur , toujours avec un volumineux extincteur dans les parages immédiats , au cas ou ...
ok , à plus ...
titou des garrigues
Dernière modification par bisounours83 (19/08/2020 12:53:13)
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Salut Titou,
Je connais ce qu'est DFCI et les restrictions dans le sud, bien légitimes compte tenu de la sécheresse.
Ta question sur le lien éventuel entre végétation et CO2 est vaste et c'est plutôt dans des ouvrages scientifiques que sur ce forum que tu trouverais des réponses. Cherche dans Karstologia :
https://publications.ffspeleo.fr/revue.php?id=194
J'ai souvenir d'un article sur le CO2 et le radon dans le réseau de St Marcel d'Ardèche dont je n'ai pas retrouvé la référence mais qui est fort complet.
J'ai seulement retenu le lien entre présence de végétation et CO2 sous terre. Et aussi les nombreux travaux sur le captage du CO2 par la végétation (puits de carbone).
A+
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Salut !
Ce sujet sur le CO2 sous terre a fait l'objet de beaucoup de recherches, à défaut d'explications et de certitudes.
En 2015, les Rencontres d'Octobre ont été organisées par le Spéléo-Club de Paris et les CDS 39 dans le Jura, sur ce thème.
Beaucoup de communications scientifiques dans les actes.
Ce n'est pas sur le web, mais à commander : http://speleoclubparis.fr/les-publications-du-scp/
RL
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Salut Rémy ,
Salut Jef ,
et "Hello Everybody " ...
merci à tous les deux de vous être "penché " sur ce problème , les gars ... sans tomber , bien sur ...
il est très probable que l'on puisse trouver des réponses à cet intrigant phénomène de CO2 en milieux Karstique , dans les publications dont vous parlez ...
hélas , les pistes DFCI seront de plus en plus connue par beaucoup de monde , vu que j'ai entendu dire qu'il y avait même eu des feux de forets d'une certaine ampleur en foret de Fontainebleau , non loin de Paris ... qui l'aurais cru , au dernier millénaire ??
le Sud de l'Europe , et de la France , n'est plus seul concerné par ce fléau , de fait ... , un bon conseil d'amis débroussaillez soigneusement le joli bout de colline situé sous vos fenêtres , ce n'est pas du luxe ...
je sais que même dans ma région , des études "in situ" de teneur en CO2 de cavités ont été réalisées , mais je ne sais pas bien ou on peut dégoter les résultats et les conclusions de ces études ...
sauf Erreur de ma part , ces études ont concerné le" Réseau des Rampins ", et ses affluents , ainsi que le "Réseau du Maramoy " , tous deux dans le Var ...
ces deux réseaux sont de grands classiques peu difficiles , ou les débutants et les tout jeunes enfants sont initiés à l'explo souterraine , et ceci depuis un bon demi siécle , au moins ...
le CO2 aurait augmenté au Fond du Maramoye , selon certains ... mais un vieux briscard de mes amis me dit qu'il a toujours été incommodé par ces gaz , au fond de ce gouffre pourtant spacieux il y a déjà des décennies ...
donc , le débat à ce sujet subsiste ...
à plus , les gars ...
Dernière modification par bisounours83 (21/08/2020 19:46:06)
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Hello bisounours83. Sujet très intéressant qui me permet de te poser la question du détecteur de CO2. Habitué au gouffre alpin ou manifestement le détecteur de gaz n'a aucune utilité je me demande ou trouver cet engin ? because l'autre jour le fiston amateur de randonnée spéléo minière a échappé avec son pote à une probable catastrophe. La veille il me parle d'aller visite une vieille mine située sur les contreforts de grenoble. D'après les renseignements il y a un puits de 12 m dans le fond supposé. Lors de ma formation BE on avait relaté que dans les avens du sud il y avait souvent du gaz en fond de puits. Bien m'en a pris de l'obliger à prendre une bougie pour un test à son arrivée en bas de puits. Selon ses dires :
Arrivée bas de puits il reste par prudence sur la corde en mode montée (je lui ai fait la leçon la veille...) Il pose la bougie, l'allume et moins de 20 secondes plus tard elle s'éteint ! premier signe de vertige, il entame la remontée, reste 4 m à faire, nausée, vertiges, grosse difficultés respiratoire. Son pote en haut pose en catastrophe un poulie bloque et fini par le hisser. J'en tremble encore !!!! Donc ce détecteur vous l'utilisez souvent, partout en spéléo ? ou le trouver Merci A+ JPaul
Dernière modification par Villard1234 (22/11/2020 16:47:42)
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Contrairement aux cavités naturelles, il y sûrement moins de ventilation naturelle en mine. Heureusement que ton fils s'en est sorti ! Une bougie, de mémoire, s'éteint vers 13 % d'oxygène alors qu'en dessous de 18 % il y a déjà une gène respiratoire.
Nous aussi on regarde à l'achat d'un appareil pour des travaux en puits artificiels ou désobstruction en cavité naturelle , ça va de 400 € (pour un appareil qui mesure la teneur en oxygène) à + de 1 500 € pour des appareils qui mesurent 3 à 4 gaz. Sur le net, il y a pas mal de vendeurs...
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salut les gars ,
tu peux serrer bien fort dans tes bras ton fiston , Villard , car il a frôlé la catastrophe de très prêt ...
bien que mon expérience minière soit limitée n'ayant que 43 ans de fréquentation assidues aussi bien professionnelles que spéléo de ces cavités qualifiées d'anthropiques , une paille , hein?
je me risquerait à vous conseillez les choses suivantes , après quelques petites remarques ...
les appareils destinés à détecter et mesurer le CO2 ( et non pas le CO , hein Toto !!...) coutent un bras ,et doivent être étalonnés fréquemment , ce qui coute aussi une jambe ...
du moins les appareils électroniques ... il y a bien des gars qui réalisent eux même ces appareils , à base de kit "Arduino" et de sondes dédiées ...
le problème , dans ce cas est de pouvoir les étalonner correctement afin d'avoir une détection et une fiabilité sans failles de l'appareil ...
car si vous prêtez ou vendez votre appareil à des spéléos , et que cela se passe mal , voire très mal , vous risquez de voir un juge vous demandez de passer le voir pour lui donner des explications ...
je vois un troisième problème : ce n'est pas tout les jours que l'on doit utiliser un détecteur de CO2 et ce bidule couteux va roupiller longuement au fond d'un tiroir ...
que vous conseiller ?
perso , je ferais cela :
je me tournerais vers une boîte de professionnels qui traite bien ce problème : la firme "Draëger" ( Deutsch Qualitât , en plus ...)
( a suivre ...)
Dernière modification par bisounours83 (23/11/2020 11:33:12)
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la suite :
Draëger commercialise des appareils électroniques dédiés au CO2 fort couteux , mais fiables , robustes , etc... probléme : le prix ... panne possible au mauvais moment ... etc ...
j'achéterais plutôt un de leurs appareils qi à fait ses preuves depuis belle lurette :
une pompe à main , sur laquelle vous fixerez un tube en verre rempli d'un réactif chimique ... c'est colorimétrique , comme principe :
pompez manuellement le nombre de fois prescrit sur le mode d'emploi ( 5, 10 , 20 fois ...) et observer le changement de couleur du tube de réactif : il vous révéleras la présence ainsi que lle taux de CO2 présent dans l'air analysé ...
c'est entièrement mécanique et chimique , ce procédé , et il n'y a aucun risque de panne de batteries ou d'électronique ...
je l'ai employée à titre professionnel cette pompe Draëger , et c'est que du bonheur ...
de plus , il me semble qu'il existe une rallonge ( tuyau ou durite de plastique ) entre la pompe et le tube détecteur de verre , , pour accéder au fonds du puits , depuis son sommet ...
rappel important : le CO2 stagne dans les profondeurs et au raz du sol d'une cavité , car il est plus dense ( lourd ...) que l'air , ce qui n'est pas le cas du CO qui se mélange bien à l'air ambiant ...
c'est une histoire de masse molaire , tout ça , les chimistes vous le confirmerons ...
notez bien qu'on peur dégotter des tubes et des pompes Draêger sur les sites de revente de vieux bidules trainant dans les placards ( E bay , Mano Mano , etc...) pour des prix défiant toute concurrence ...
ok, à plus , j'ai un rencart à honorer , les gars et les filles ...
au plaisir de vous lire ...
à+
T des garrigues
Dernière modification par bisounours83 (23/11/2020 11:31:19)
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Hello vous !
L'URBEX est un véritable danger pour nos jeunes sans expérience. La sienne a été moins 1 ! Finalement j'en déduit que la bougie reste une méthode fiable simple et sur ! Pas simple de mettre plusieurs centaines d'euros pour des utilisations limitées. Et effectivement on trouve de tout sur le net.
Question : CO2 fréquent en fond de trou non alpin mais le CO ? ce gaz ne devrait pas être présent dans les trous car issu d'une combustion (incendie par exemple) incomplète non ? A+ JP
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Pompe Draëger : sûrement fiable, mais assez gros, ampoule fragile à usage unique avec des dates de péremption...
Je pense qu'il faut évoluer !!!
Un petit détecteur d'oxygène électronique est nettement préférable : si la teneur en oxygène baisse c'est qu'il y a un autre gaz qui prend sa place : on s'en tape dans ces conditions de savoir lequel !
Le CO ne peut pas se trouver comme cela sous terre, toutefois il faut encore ne pas se trouver près de chantiers ou passer derrière des "cons" qui auraient fait du feu sous terre...
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bah, en mine tu peux trouver pleins de trucs,
mais un détecteur de O2 c'est le minimum en anthropique. H2S et LIE peuvent bien compléter.
A+
Dernière modification par Rton (23/11/2020 17:28:53)
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On a parlé de nombreuses fois de ce problème de gaz. Cherchez un peu sur ce forum et ailleurs et vous trouverez toutes les réponses à vos questions.
Rappel : le CO, et autres (oxydes d'azote, etc), c'est produit sous terre surtout par les explosifs. Du feu, aucun spéléo sérieux ne s'amuse à faire du feu sous terre. Possible dans des lieux mal ventilés souterrains où des fêtards seraient actifs, carrières, catacombes.
C'est bien les tubes Draeger mais il faut être tout à côté de la zone à mesurer donc être exposé. Ou utiliser une rallonge et une pompe, plus compliqué. Et cher, comme la pompe dédiée.
On peut utiliser plusieurs fois le tube en notant la mesure précédente et en la déduisant du résultat obtenu en 2° ou 3° mesure ou plus.
C'est un moyen un peu périmé par rapport aux détecteurs.
Les détecteurs multigaz utilisés par les égoutiers mesurent souvent CO, oxygène, explosivité (LIE), H2S. Chers mais efficaces. Indispensables avant toute descente en égouts. Exemple vécu de teneurs mortelles en H2S.
Les petits détecteurs de CO sont indispensables pour les tirs d'explosifs mais rien d'autre sous terre.
Rton a bien raison, mesurer l'oxygène peut suffire pour déduire le CO2.
La bougie est un moyen simple et peu couteux de tester le CO2 avant de descendre. Posée sur un support type encensoir, avec une cordelette longue pour sonder toute la hauteur du puits à descendre.
Dans les mines, il pourrait y avoir des remontées de gaz de faille, toxiques. Prudence.
Les eaux stagnantes peuvent aussi dégager du méthane qui remplace l'oxygène. Méfiance dans les pertes avec brancardages, feuillages immergés.
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Villard1234 a écrit:
Hello vous !
L'URBEX est un véritable danger pour nos jeunes sans expérience. La sienne a été moins 1 ! Finalement j'en déduit que la bougie reste une méthode fiable simple et sur ! Pas simple de mettre plusieurs centaines d'euros pour des utilisations limitées. Et effectivement on trouve de tout sur le net.
Question : CO2 fréquent en fond de trou non alpin mais le CO ? ce gaz ne devrait pas être présent dans les trous car issu d'une combustion (incendie par exemple) incomplète non ? A+ JP
salut Villard , Salut à toutes et tous ...
comme le dise les copains , ce sujet à déjà été amplement discuté sur nos forums , mais il est bon d'en remettre une couche , afin de bien enfoncer le clou ...
le CO ( monoxyde de carbone ...) est le plus souvent issu d'une combustion incomplète de matériaux organiques : bois , feuillages , hydrocarbures liquides ou gazeux divers et variés ...
mais il peut être présent à la suite d'une désobstruction souterraine effectuée avec des moyens pyrotechniques plus ou moins bruyants ... pailles , cordeaux , bâtons ...
d'où l'absolue nécessité de bien ventiler ensuite la zone des travaux de désobstruction ... ou d'attendre suffisamment de jours afin que la ventilation naturelle de la cavité soit effective ...
c'est surtout là qu'il faudra se méfier des périodes "après Tir " ...
on éviteras aussi d' allumer son feu de camps ou de bivouac à proximité immédiate d'un trou de cavité aspirant , afin d'éviter de polluer l'atmosphère de la dite cavité ...
des copains spéléos ont la sagesse de placer un écriteau à l'entrée du réseau ou ils bossent , mentionnant : " Danger , tirs de désobstruction en cours , présence de gaz " au moins c'est clair , pour quelqu'un qui sait lire ...
voila pour le CO ...
en ce qui concerne le CO2 , j'ai pu constater quelques trucs suivants .
il est possible de le voir apparaitre en cours de désobstruction : surtout si l'on remue fortement l'humus situé au fond d'un "puit d'entrée "... il se dégage très certainement de cet humus , ce CO2 ...
une surveillance continuelle de ce gaz au plus prés du chantier , est nécessaire ... les copains désobant des fonds de puits en région de Marseille , le savent bien ... ils y ont placé un appareil électronique qui va bien ...
à suivre ...
Dernière modification par bisounours83 (24/11/2020 08:58:04)
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la suite :
les mines abandonnées de nos régions françaises , présentent , comme le dis bien jef , les dangers suivants , dont la liste est loin d'être exhaustive ...
les eaux stagnantes qui dégagerons du méthane , gaz explosif et inflammable , remplaçant l'O2 naturellement présent dans l'atmosphère ... le H2S , hydrogène sulfuré , est aussi fort dangereux !!
le soutènement des parois , souvent de bois , dorénavant décomposé , peut être source de gaz délétères ...
beaucoup de galeries de mine sont souvent pentues et finissent en cul de sac , ce qui peut être un piège à CO2 , qui , je le rappelle , est plus dense que l'air , s'accumulant en partie basse , au raz des sols ...
quand on veut explorer ce genre d'endroit , se demander : est-ce bien ventilé , cet endroit ? ...
une minuscule bobine de fil à coudre dans la poche de combi , ont on couperas 40 cm , et que l'on enrouleras sur l'index : le moindre souffle d'air dans la galerie déplaceras le fil ...
Dernière modification par bisounours83 (24/11/2020 08:55:03)
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Eric P88 a écrit:
Pompe Draëger : sûrement fiable, mais assez gros, ampoule fragile à usage unique avec des dates de péremption...
Je pense qu'il faut évoluer !!!
Un petit détecteur d'oxygène électronique est nettement préférable : si la teneur en oxygène baisse c'est qu'il y a un autre gaz qui prend sa place : on s'en tape dans ces conditions de savoir lequel !
Le CO ne peut pas se trouver comme cela sous terre, toutefois il faut encore ne pas se trouver près de chantiers ou passer derrière des "cons" qui auraient fait du feu sous terre...
salut Eric , Salut Jef , salut Rton ...
vous avez raison , mais je pense que je n'ai pas tort ...
la pompe manuelle Draëger , n'est pas si grosse que cela , et les tubes réactifs se trimballent dans un léger petit coffret de plastique solide et rembourré ... les dates de péremption ne sont pas si critiques que cela , je pense , sauf si elles atteignent de nombreuses années , bien sur ...
si tu lis bien la notice de la pompe , il semblerait que chaque aspiration de celle ci ingurgite précisément 100 ml de gaz ou d'air à analyser ...
il doit être possible de bricoler une petite pompe manuelle ou électrique de type volumétrique , pour remplacer la pompe Draëger , à base de pompe d'aquarium peut être , ou de seringues alimentaires de grosses dimensions ... non ?
j'imagine d'employer une paire de seringues alimentaires de 100 ml ( prix unitaire 3 euros ...) que j'emploierais de la manière suivante ...
une fois connecté le tube réactif idoine ( CO2, H2S, autre gaz ...) sur ma seringue , directement ou par l'intermédiaire d'un tuyau de longueur voulue , je procède au prélèvement ...
supposons que la manip réclame dix aspirations de 100 ml , pour être correctement effectuée ...
alors j'aspire avec la seringue n° 1 mes 100 ml , , je la débranche , je la passe au collègue pour qu'il la vide , et je branche promptement la seringue n° 2 pour aspirer à nouveau mes 100 ml ...
etcetera , etcetera ...
je fait celà dix fois vous l'avez bien capté ...
peut être même qu'une seule seringue suffirait , si l'on "clampe" la durite du système , à chaque démontage de la seringue aspiratrice ...
bon , c'est de la technologie "à l'africaine" , comme dirais un pote spéléo , mais ces africains sont si débrouillards, chapeau bas à ces géniaux bricoleurs ...
à suivre ...
Dernière modification par bisounours83 (24/11/2020 09:42:11)
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Les taux d'oxygènes bas sont très fréquents en mine.
J'ai été confronté une seule fois à du H2S.
Ma cellule LIE n'a jamais rien détecté. Je ne vais pas dans la charbonnières, ceci explique peut-être cela.
Question subsidiaire: avez-vous des adresses pour changer les cellules et étalonner le machin ?
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salut Rton ,
je suis d'accord avec toi sur ce coup là , l'emploi d'un "oxymètre" , te donnant le pourcentage % d'oxygène ambiant ... ces appareils sont peu couteux , du moins bien moins chers que les autres
appareils mesurant les autres gaz ...
en définitive , le moins couteux , c'est la bougie qui s'éteint lorsque l'oxygène vient à baisser dangereusement ...
j'ai le souvenir d'une exploration d'une galerie de mine trés ancienne pratiquement pas ventilée , ou nous soupçonnions fortement la présence de gaz délétères , comme le CO2...
arrivé tout au fond , j'ai eu l'idée de déposer mon casque au sol surmonté de la flamme brillante acétyléne , avec lequel je m'éclairais alors ...
cele ci s'éteignis immédiatement ... je rallumais l'acéto , pour réitérer l'expérience plusieurs fois : extinction immédiate ...
je pris alors illico presto mes jambes à mon cou pour regagner la surface à grande vitesse ... j'avais compris le danger ...
encore une fonction (avertisseuse ...) que ne remplisse plus les lampes à Led mais que remplissais nos éclairages acétos ...
nous n'avons jamais remis un pieds dans cette galerie , que nous avons baptisé :" la toxique "...
Dernière modification par bisounours83 (24/11/2020 12:34:15)
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