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[NDM : ex-thème : "Vers un diplôme de 'spéléo-guide' par VAE"]
Le "nouveau" classement des cavités adopté en mars 2001 propose 5 catégories :
- Classe 0 = cavité aménagée pour le tourisme.
- Classe 1 = cavité ou portion de cavité ne nécessitant pas de matériel autre qu'un casque avec éclairage.
- Classe 2 = cavité ou portion de cavité d'initiation ou de découverte permettant une approche des différents aspects du milieu souterrain et techniques de la spéléologie. Les obstacles seront ponctuels. Leur franchissement nécessitant éventuellement du matériel, sera adapté aux possibilités du débutant. La présence d'eau ne doit pas empêcher la progression du groupe.
- Classe 3 = cavités ou portions de cavités permettant de se perfectionner dans la connaissance du milieu et dans les techniques de progression. Les obstacles peuvent s'enchaîner. L'ensemble des verticales ne doit pas excéder quelques dizaines de mètres, de préférence en plusieurs tronçons. La présence d'eau ne doit pas entraver la progression du groupe, ni entraîner une modification de l'équipement des verticales.
- Classe 4 = toutes les autres cavités.
Pour les encadrements de CVL, CLSH... dans ces cavités, l'EFS avait proposé (http://efs.ffspeleo.fr/adm/rec_ffs.htm) :
- Classe 0 : aucune qualification particulière.
- Classes 1, 2, 3 et 4 : Il est indispensable que l'encadrement dispose des compétences, au niveau physique et technique en rapport avec les difficultés pouvant être rencontrées. Il est souhaitable qu'un membre au moins de l'encadrement soit titulaire d'un diplôme délivré par la Fédération française de spéléologie.
Ces propositions ont été retenues par le Ministère puisqu'on les retrouve presque dans les mêmes termes dans le texte paru au BO en 2003 :
http://www.education.gouv.fr/bo/2003/30 … 01377A.htm (voir anexe XIII).
Pourtant il m'apparaît comme stupéfiant qu'on ait fait le choix délibéré de mettre sur un même pied les cavités de classe 1 et 2.
Les premières ne nécessitent aucun équipement autre qu'un casque, les secondes nécessitent (par opposition) corde(s), échelle(s), assurance(s)...
Il est donc évident que le domaine de compétence du cadre ou du "spéléo-guide" est différent.
En classe 1, avec des enfants issus de CVL et CLSH, voire d'écoles, agés de 6 à 11 ans, il faut porter son attention sur le bien-être des enfants, adapter le rythme de progression à leurs ages et capacités motrices, leur expliquer la formation des cavernes, être capable de les captiver par des activités ludiques...
Par contre, nul besoin de savoir faire un noeud, d'utiliser des bloqueurs, d'installer un palan, de mettre en place une assurance... Le diplôme d'initiateur dont le référentiel est adapté aux cavités de classe 2 et plus apparaît donc surdimensionné pour "l'accompagnement" en classe 1.
L'USAN dispose d'une expérience de près de 20 ans dans ce domaine avec une moyenne de 810 visiteurs / an sur les 10 dernières années.
Il est clair que la majeure partie des spéléos qui s'est investie dans ce créneau n'a jamais souhaité passer par un stage Initiateur et les acteurs actuels ne le souhaitent pas davantage...
La législation actuelle, de plus en plus draconienne, laisse de moins en moins de place à "l'amateurisme"...
Que devient le spéléo amoureux des grottes qui tente de faire partager sa passion avec des enfants ?
Il est simplement mis au ban de la "société spéléo" : passe ton Initiateur ! (et pourquoi pas ton Bac ?).
Je suggère donc la mise en place d'un diplôme de spéléo-guide pour les cavités de classe 1.
En terme de modalités, je propose que ce diplôme soit attribué localement par la commission enseignement des CSR à partir d'une grille de compétences établie par l'EFS et validée par 3 cadres fédéraux (issus si possible de clubs différents) qui auront vu les candidats sur le terrain (mais non nécessairement en stage).
Bref une première reconnaissance des compétences des spéléos dans un système de Validation des Acquis de l'Expérience (VAE).
Christophe PREVOT,
Initiateur fédéral, promotion 1985
Président du CDS-54
Hors ligne
xtof054 a écrit:
L'USAN dispose d'une expérience de près de 20 ans dans ce domaine avec une moyenne de 810 visiteurs / an sur les 10 dernières années. Il est clair que la majeure partie des spéléos qui s'est investie dans ce créneau n'a jamais souhaité passer par un stage Initiateur et les acteurs actuels ne le souhaitent pas davantage... La législation actuelle, de plus en plus draconienne, laisse de moins en moins de place à "l'amateurisme"... Que devient le spéléo amoureux des grottes qui tente de faire partager sa passion avec des enfants ? Il est simplement mis au ban de la "société spéléo" : passe ton Initiateur ! (et pourquoi pas ton Bac ?).
Je suggère donc la mise en place d'un diplôme de spéléo-guide pour les cavités de classe 1. En terme de modalités, je propose que ce diplôme soit attribué localement par la commission enseignement des CSR à partir d'une grille de compétences établie par l'EFS et validée par 3 cadres fédéraux (issus si possible de clubs différents) qui auront vu les candidats sur le terrain (mais non nécessairement en stage). Bref une première reconnaissance des compétences des spéléos dans un système de Validation des Acquis de l'Expérience.
Je ne sais pas s'il faut instaurer un diplome de "speleo-guide" par VAE, mais il me semble qu'il y a une très forte inadéquation entre la pratique de la spéléo du type "découverte" et des exigences qui sont faites aux cadres de ces sorties. Qu'il y ait des diplomes d'initiateurs, de moniteurs, des BE c'est très bien, mais c'est un peu tuer une mouche avec une bombe atomique ou exiger un titre de guide de haute montagne pour aller gravir la dune du Pilat.
Lorsque le BE de spéléo a été créé, certains se sont imaginés transformés en rois du pétrole, vivant grassement en se faisant payer pour aller faire des "courses" d'un niveau "élevé" ou des traversées avec des clients prêts à payer cher pour ce service. Avec du recul, combien réalisent ce "rêve" qui tient plus du délire que d'une approche économique sérieuse ?
Il me semble que la plupart ne font que des sorties d'initiation dans des grottes horizontales sans difficultés et que qu'une poignée mettent à leur programme la visite de cavités contenant quelques puits. Cette activité rencontre beaucoup de difficultés à être autre chose que saisonnière et les cadres s'en sortent souvent en ajoutant la pratique du canyonning à leur activité.
Pour la VAE, il ne faut pas rêver, çà marche à la FAC (merci!) et dans d'autres disciplines mais pas encore en spéléo alors que c'est bien là un domaine dans lequel un autodidacte peut s'exprimer librement.
JJM
Ce qui est souhaitable c'est la valorisation du travail des bénévoles et l'encouragement des initiatives en faveur de la découverte du milieu souterrain. Avec ou sans diplôme... car aujourd'hui on oppose les professionnels rémunérés, aux bénévoles qui paient de leur poche... voilà la discrimination.
Ma note ci-dessous en est un exemple à méditer je pense :
LA SPELEOLOGIE DANS TOUS SES
ETATS… GENERAUX
Jean-Carlo FAIT
Spéléo-club de La Ciotat – La Salamandre
19, chemin de Fardeloup 13600 La Ciotat
Du 11 au 13 novembre 2005 auront lieux les états généraux de la spéléologie. Le Spéléo-club de La Ciotat et moi-même avons, il y a quelques mois déjà, consciencieusement répondu aux trois questionnaires, élaborés par les « têtes pensantes » de notre fédérations. Pensez-donc, pour une fois qu’on demande l’avis des spéléologues de base !!!
Le 14 juin 2005 je suis allé faire un tour sur le site Internet « Forums » fédéral que je recommande tout particulièrement. J’ai découvert avec stupéfaction « l’affaire » Michèle [...] qui soulève, au travers de son cas particulier de brevet fédéral, (et sur 23 pages) un gravissime problème récurrent en matière de « spéléologie, harcèlement et discrimination ». Bien sûr rien de bien nouveau à tout cela : nous savons pertinemment que les spéléologues, comme les montagnards, sont machistes. (lire l’ouvrage de Paul Molga « tragédies au K2 », Arthaud 2003).
Il n’y a donc pas d’hésitation sur la nécessité de rétablir, comme en politique, « la parité femme/homme », de « faciliter la spéléologie pour les femmes en club », de programmer des « stages de femmes » et pourquoi pas une « commission femmes »… en un mot de « revoir la place des femmes » au sein de la Fédération Française de Spéléologie et ce, à un moment où notre fédération cible les familles pour accroître le nombre de ses adhérents.
Dans ce cas il faut revoir la politique tarifaire, en augmentation exponentielle.
Nous avons tous reçu nos appels à cotisation 2006. Ce qui frappe c’est l’augmentation de + 1 € pour la licence qui passe de 29 € à 30 € ; et de + 2 € de l’assurance option 1, soit 3 € au total. Jusqu’où ira-t-on… dans cette « escalade » (sans jeu de mots) ?
Le Spéléo-club de La Ciotat a déjà baissé à plusieurs reprises le montant de sa cotisation annuelle pour compenser… ces augmentations !
Bientôt elle se réduira à zéro et c’est la mort assurée des clubs et de notre fédération… alors que l’on prône son développement…
L’effort en direction des familles et des jeunes (50% de réduction) doit être amplifié. Mais alors dira-t-on pourquoi pas pour les femmes, les personnes du troisième âge, les malades, etc… Et nous revoilà dans le sujet épineux de la discrimination.
Bien évidemment j’approuve la saine réaction de Michèle [...] qui, faute de réelle négociation avec les dirigeants, a décidé d’intenter un procès pour « sexisme » à notre fédération. Et je souhaite apporter, même si tardivement, de l’eau à son moulin…
La discrimination au sein de notre fédération existe et n’est pas qu’entre sexes différents, j’en ai fais l’expérience, à titre personnel, et mon club aussi, pas plus tard qu’hier.
Le Spéléo-club de La Ciotat-La Salamandre doit recevoir le 29 novembre 2005 l’A.G. de son comité de spéléologie (et canyon !). Cela a du arriver trois fois à La Ciotat en trente ans de pratique continue, c’est dire l’intérêt qu’accordent notre comité à la spéléologie locale… (je plaisante, bien entendu).
Mercredi 9 novembre 2005 je suis allé surfer sur le site du Comité Départemental de Spéléologie des Bouches du Rhône où j’ai été agréablement surpris de constater que la réunion du 29/11 était bien annoncée… toutefois, le site mentionne 21 clubs sur le département et ne fournit les coordonnées que de 19, « oubliant » volontairement le Spéléo-club de La Ciotat… mais n’avions-nous pas été « oubliés » pour les 4ème Journées Nationales de la Spéléologie qui ont pourtant permis de faire découvrir le milieu souterrain des falaises ciotadennes à 160 personnes ?
Il est vrai que dans les années ’90 et pendant six années, le CDS 13 a « boycotté » systématiquement toutes nos demandes de subventions FNDS… et fait disparaître toutes nos publications de sa bibliothèque. Vous avez dit « discrimination » ?
Bien évidemment, au travers « ce manque d’équité » évident dans le fonctionnement des instances fédérales, c’est souvent une personne que l’on cherche à atteindre, le président ou la « locomotive » sans laquelle l’association n’avancerait pas !
Pour revenir sur le sujet des formations et des Brevets fédéraux et autres, une œuvre de mille pages ne suffirait pas pour rendre compte des dysfonctionnements nombreux et de l’état de « pourrissement » de la situation.
Personnellement, je me bats depuis 1978 et l’obtention de ma « qualification spéléo » pour faire reconnaître mes droits en matière de valorisation des acquis professionnels et de l’expérience (bien avant les Lois afférentes sur le sujet).
Mes premiers courriers à Jean-Claude FRACHON (Paix à son âme) visaient la réforme initiateur/moniteur et l’équivalence attribuée à l’époque à leurs détenteurs.
Puis il y a eu la Loi sur le Sport de 1984 et la mise en place des Brevets d’Etats.
Le « bras de fer » FFS/contre Ministère était perdu d’avance et en 1993 j’ai bien failli, moi aussi, céder en retournant quinze ans après à Vallon Pont d’Arc sur les bancs des futurs brevetés.
Hasard ou marque du destin, la perte (ou le vol) de mes bagages m’ont fait abandonner cette formation dont les fondements machistes (liste de courses notamment, etc…) sont complètement à réformer.
J’ai déposé ensuite une demande d’autorisation d’exercer à titre professionnel dont le dossier à été « perdu » ; et maintenant la Validation des Acquis de l’Expérience… en suspend depuis plus de deux ans en « l’absence de texte réglementaire concernant une activité de pleine nature », vient-on de me répondre à la Direction Régionale de la Jeunesse et des Sports (lettre du 10/10/2005) me refusant, par la même occasion, le rendez-vous que je demandais au Directeur. Quant aux Présidents de notre fédération, qui se succèdent mandats après mandats, aucun n’a résolu ce problème de longue date… (j’aurais bientôt 46 ans et ma « carrière » de spéléologue est déjà bien entamée). Le dernier en date n’a même pas répondu à mon courrier !
Bien évidemment je conserve précieusement courriers et notes depuis près de trente ans et me réserve le droit de les publier, ce qui ne manquera pas d’intéresser les historiens de la spéléologie.
Le 26 septembre je me suis enregistré sur le forum. J’ai longtemps hésité à l’utiliser, espérant un RV à la Jeunesse et Sport, ou une réponse du président FFS, en vain.
Avec les membres du SCC, surtout les plus jeunes, nous nous faisions une joie de venir à Méjannes le Clap, dont je garde d’excellents souvenirs notamment de mon premier camp spéléologique avec le Club Amitié Nature en 1978.
Les « évènements » en ont décidé autrement, ce que je regrette vivement.
Je remercie toutefois les instigateurs de cet événement spéléologique qui marquera, je n’en doute pas, les annales historique de notre discipline. Et je garde l’espoir de voir aboutir ma demande. Après tout le propre du spéléologue n’est-il pas son courage, sa persévérance et opiniâtreté ? Jean-Carlo FAIT – 10 novembre 2005
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Bonjour,
xtof054 (Christophe PREVOT) a écrit:
L'USAN dispose d'une expérience de près de 20 ans dans ce domaine avec une moyenne de 810 visiteurs / an sur les 10 dernières années. Il est clair que la majeure partie des spéléos qui s'est investie dans ce créneau n'a jamais souhaité passer par un stage Initiateur et les acteurs actuels ne le souhaitent pas davantage... La législation actuelle, de plus en plus draconienne, laisse de moins en moins de place à "l'amateurisme"... Que devient le spéléo amoureux des grottes qui tente de faire partager sa passion avec des enfants ? Il est simplement mis au ban de la "société spéléo" : passe ton Initiateur ! (et pourquoi pas ton Bac ?).
Je suggère donc la mise en place d'un diplôme de spéléo-guide pour les cavités de classe 1.
En terme de modalités, je propose que ce diplôme soit attribué localement par la commission enseignement des CSR à partir d'une grille de compétences établie par l'EFS et validée par 3 cadres fédéraux (issus si possible de clubs différents) qui auront vu les candidats sur le terrain (mais non nécessairement en stage).
Bref une première reconnaissance des compétences des spéléos dans un système de Validation des Acquis de l'Expérience.
Ce thème n'a pas fait, à ma connaissance, l'objet d'un forum physique particulier lors des rencontres à Méjannes-le-Clap (30) les 11-12-13 novembre 2005.
Ce thème reste évidemment d'actualité et la proposition reste à "creuser" avec le concours de l'EFS notamment.
Cette idée de Validation des Acquis de l'Expériece a d'ailleurs été abordée sous une forme voisine lors du Festival spéléo d'Ile-de-France le 26 novembre à Ormesson (94), en marge du stand "GTIF : Communication fédérale et internet" (compte rendu à venir).
Un membre de l'EFS, (qui se présentera et développera s'il le souhaite), y a évoqué des week end et/ou des parcours de "formation initiatique" dans lesquels les "stagiaires" (qu'il faudrait plutôt appeler "impétrants" ou "novices" dans ce cas là) vont se former en immersion dans d'autres clubs, au contact des cadres de ce club.
La formation est évidemment un échange puisque l'impétrant apprend tout en apportant ses propres connaissance et sa psychologie au club qui l'accueille.
Compte tenu des exemples et proposition concrètes qui sont contenues dans ce thème de discussion,
je le fais passer en catégorie "Acte II" des EGS, en changeant son ancien titre :
Vers un diplome de spéléoguide par VAE
par :
Acte II : 4 - Validation des acquis de l'expérience
Enfin, vous voudrez bien faire abstraction, dans la contribution précédente de Jean-Carlo FAIT, des passages qui s'écartent très largement du thème de la VAE pour resasser des événements judiciaires en cours, largement cités par ailleurs.
Par manque de temps, et par manque de goût à opérer des censures chirurgicales, je préfère laisser en place ces passages, tout en soulignant leur caractère hors sujet ici.
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