Ce genre d'engin permet de repérer la température rayonnée par les surfaces.
Si une fissure de lapiaz est parcouru par un courant d'air froid, la roche doit être plus froide, donc visible.
Savez-vous s'il y a déjà eu des essais avec ce genre d'engin, et s'il existe des documents sur les possibilités et limites de l'outil ?
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Paul G a écrit:
Ce genre d'engin permet de repérer la température rayonnée par les surfaces.
Si une fissure de lapiaz est parcouru par un courant d'air froid, la roche doit être plus froide, donc visible.
Savez-vous s'il y a déjà eu des essais avec ce genre d'engin, et s'il existe des documents sur les possibilités et limites de l'outil ?
Salut Paul,
J'ai en tête l'aven de l'Ecureuil, découvert à l'aide de clichés infrarouges pris depuis un hélicoptère Ecureuil (d'où le nom) au dessus du massif de la Saint-Baume, pas loin du fameux Saint-Cassien, à la limite du 13 et du 83.
Les spécialistes pourront détailler, mais en résumé c'est une méthode plutôt onéreuse et très délicate à mettre en oeuvre à cause de nombreuses difficultés pratiques, et notamment :
- recalage difficile des clichés infrarouges par rapport à la topographie réelle
- signaux parasites émis par toutes sortes de phénomènes thermiques autres que les trous (végération,..).
- de nombreuses conditions favorables doivent être réunies (trou souffleur, contrastes thermiques importants,..)
Une variante artisanale de la méthode consiste à propecter à pied quelques jours après qu'une mince couche de neige ait recouvert le sol et lorsqu'il fait un froid très sec.
Avec de la patience et de la chance, on peut repérer un cercle où la neige a fondu prématurément, voire un léger nuage de buée s'élevant de quelques centimètres au dessus d'un sol caillouteux ou d'une fissure.
L'aven Olivier (prénom d'Olivier Sausse qui se reconnaîtra) a été repéré ainsi, par un innocent aux mains pleines , aux portes de Sault-de-Vaucluse.
Cette méthode peut être faussée par les petits rigolos qui font pipi en rond dans la neige
Dernière modification par BTH (12/05/2007 00:55:30)
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Il existe des caméras infra rouges portable : pas d'hélicos, pas de recalage d'image.
Mais des soucis de choix d'heure, d'orientation, de végétation, de position du point de vue, etc...
Y-a-t-il déjà eu des essais avec une caméra IR portable ?
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Si vous permettez, il m'est arrivé plusieurs fois de suivre le trajet d'un collecteur depuis la surface à l'aide d'un baguette de sourcier. Le problème principal n'est pas vraiment de détecter la présence d'un réseau souterrain, que la méthode soit empirique ou scientifique, mais bel et bien de trouver les entrées du réseau en question.
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Amphisbène a écrit:
Si vous permettez, il m'est arrivé plusieurs fois de suivre le trajet d'un collecteur depuis la surface à l'aide d'un baguette de sourcier. Le problème principal n'est pas vraiment de détecter la présence d'un réseau souterrain, que la méthode soit empirique ou scientifique, mais bel et bien de trouver les entrées du réseau en question.
C'est vrai,
Les deux approches sont donc complémentaires :
- Recherche de présence de vides souterrains et de leur positionnement (profondeur) par rapport à la surface.
C'est le champ d'investigation des "sourciers" (gens parfois très sérieux comme le "pépé Rocard") et autres "géophycisiens" avec leurs radars géologiques, leurs outils de détection électromagnétique , micro-gravitaire et microsismique...
- Recherche de solutions d'accès aux vides souterrains.
C'est le domaine d'investigation des "prospecteurs" en tout genre, spéléologues en général, qui utilisent tous les moyens disponibles : examen de la géomorphologie, recherches bibliographique et historique, thermo observation (nuage de vapeur, courant d'air sur les fesses en allant faire ses besoins, ou thermo photographie,...
Dernière modification par BTH (12/05/2007 14:49:23)
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Il faut tout de même être très calé en morphogénese et très bien connaitre un massif (y compris de l'intérieur) pour pouvoir faire le lien entre les deux. Je prospecte pour ma part sur un grand karst où des tribus nomades vivent et bouchent donc les trous sans discontinuité depuis peut-être deux mille ans, ceci sans qu'il y ait la moindre trace écrite de leur histoire. Pour avoir débouché plusieurs entrées, obturées par l'homme depuis des lustres, j'ai tendance à penser qu'il n'y a pas de relation logique entre la position des entrées de réseau et la situation des vides souterrains.
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Amphisbène : "il n'y a pas de relation logique entre la position des entrées de réseau et la situation des vides souterrains."
Le Grand spéléologue "la Palice" a pourtant démontré que, si par bonheur le réseau a une ou plusieurs entrées, celles-ci donnaient toujours accès à des vides souterrains.
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Peut-être comprendrais tu mieux ce que je veux dire par là, cher collègue Paul G, si tu te retrouvais seul comme un con à prospecter sur des hectares et des hectares de champs de dolines, sans savoir à priori par où commencer, sans expérience accumulée de la part des anciens (il n'y a pas de spéléos là où je vis), etc.... Peut -être te retrouverais tu à la recherche d'une logique où tout au moins d'une méthodologie en fonction de tes propres connaissances, sans pour autant vouloir présumer de la morphologie des réseaux depuis la surface (ce qui est impossible).
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Amphisbène, je suis d'accord avec toi que ce n'est pas facile de prospecter depuis la surface.
L'idée de la caméra infrarouge est de détecter des zones de roche anormalement froide (en été), ou anormalement chaude (en hiver). L'anomalie peut alors (?) être due à un courant d'air qui modifie la température par rapport aux roches voisines.
Si courant d'air il y a, on peut espérer qu'il y a un vide souterrain, ou un réseau de fissure avec plusieurs accès, ce qui qq part revient au même.
Rien ne dit que ce réseau sera pénétrable, bien-sûr. Mais le courant d'air est déjà un indice, et c'est bcp mieux que rien.
Reste à voir si la caméra infra rouge permet de déceler ce genre d'anomalie...
Tout ça pour ne pas se retrouver "comme un con" à prospecter des hectares de lapiaz...
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L'idée est intéressante et mériterai une mise en pratique expérimentale pour essayer la chose et l'évaluer !!!
Pour ma part , Aprés quelques années de prospections dans les dolines d'un massif pyrénéen , je renonce car l'ouverture du trou est quasi aléatoire !!!
Une doline profonde peut ne pas crever !!!
Alors qu'à quelques mêtres , un léger évasement du sol montre un gouffre monstrueux !!!
La prospection en spéléo est un art diificile , ingrat et rébarbatif ...
D'autant plus qu'elles n'ont JAMAIS été réalisé scientifiquement !!!
Dans de nombreux clubs , on trouve des traces de prospections mais dans une zone mal délimité , faite en quelques heures et parfois sans relevés ...
En clair , tant qu'un protocole ne sera pas défini pour la prospection au sol , les spéléos seront condamnés à toujours refaire la même chose !!!
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Pour l'instant, le test n'a pas été fait.
Après discussion / réflexion à plusieurs, ca semble complexe.
Il faudrait le faire à un moment sans soleil, pour éviter les surfaces chauffées selon qu'elles sont à l'ombre ou pas. Et pourtant vu qu'il faut avoir la caméra, et son utilisateur attitré avec, il faut le programmer à l'avance.
Il faut une zone facile d'accès, parce que le matériel est coûteux, et qu'on ne peut envisager de long crapahutage avec.
Il faut faire un test avec un trou qui est connu pour son fort courant d'air. Et malheureusement, je ne vois pas dans note secteur (la caméra est du côté de Narbonne).
Mais si qq un a des idées, on peut bosser ensemble.
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Notre club travaille avec celui de Vassieux en Vercors ... Il y a des hauts plateaux relativement facile d'accés ...
Faut voir ...
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Je ne pense pas que pour un premier essai on puisse emmener la caméra aussi loin.
Il faut trouver un site d'essai dans un rayon de 100km autour de Narbonne.
Si qq un a une idée...
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BTH a écrit:
Amphisbène a écrit:
Si vous permettez, il m'est arrivé plusieurs fois de suivre le trajet d'un collecteur depuis la surface à l'aide d'un baguette de sourcier. Le problème principal n'est pas vraiment de détecter la présence d'un réseau souterrain, que la méthode soit empirique ou scientifique, mais bel et bien de trouver les entrées du réseau en question.
C'est vrai,
Les deux approches sont donc complémentaires :
- Recherche de présence de vides souterrains et de leur positionnement (profondeur) par rapport à la surface.
C'est le champ d'investigation des "sourciers" (gens parfois très sérieux comme le "pépé Rocard") et autres "géophycisiens" avec leurs radars géologiques, leurs outils de détection électromagnétique , micro-gravitaire et microsismique...
- Recherche de solutions d'accès aux vides souterrains.
C'est le domaine d'investigation des "prospecteurs" en tout genre, spéléologues en général, qui utilisent tous les moyens disponibles : examen de la géomorphologie, recherches bibliographique et historique, thermo observation (nuage de vapeur, courant d'air sur les fesses en allant faire ses besoins,ou thermo photographie,...
Cher BTH,
j'ai beaucoup apprécié ta lumineuse idée d'utiliser tes fesses à nu comme détecteur thermique , mais je ne nous voie pas mettre ce protocole de recherche en pratique, lors de nos futures prospections de surface , à moins de fusionner notre club spéléo avec un club de Naturisme ...
c'est à voir ...
Titou des garrigues
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Paul G a écrit:
Ce genre d'engin permet de repérer la température rayonnée par les surfaces.
Si une fissure de lapiaz est parcouru par un courant d'air froid, la roche doit être plus froide, donc visible.
Savez-vous s'il y a déjà eu des essais avec ce genre d'engin, et s'il existe des documents sur les possibilités et limites de l'outil ?
salut à tous ,
encore l'exhumation d'un vieux topic:
http://scchablis.com/Site/Club/Publications/tech.php
à ma connaissance , sur le web, il n'y a que la publication du "Spéléo Club de Chablis" , qui traite d'une étude sérieuse de ce genre de méthode de prospection des gouffres "respirants ", par l'emploi d'une caméra infrarouge ...
je vous le conseille ...
a plus ,et bonne lecture ...
Titou des G
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Paul G a écrit:
Il existe des caméras infra rouges portable : pas d'hélicos, pas de recalage d'image.
Mais des soucis de choix d'heure, d'orientation, de végétation, de position du point de vue, etc...
Y-a-t-il déjà eu des essais avec une caméra IR portable ?
salut ,à tous ...
allez voir ce site :" Delta Drone "http://www.deltadrone.fr/6-drones-civils-professionnels.htm
d'aprés le descriptif, leurs drônes pourraient être équipés de "capteurs infra rouges "...
( je rappelle pour ceux qui roupillent au fond de la classe , qu'un drone est un "aéronef " (avion , hélico , ballon , etc...) sans pilote à bord de l'engin ...)
je vous laisse cogiter aux possibilités de l'appareil ...
a +
Titou des G
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