Nous avons eu l'occasion de poser des goujons (type FX) dans des épontes de mine indiquées par le minéralogiste comme : tufs rhyodacitiques et microgranites. Quand la roche sonne claire, ça semble bien tenir (12x100mm). C'est très dur à forer; heureusement que nous avions un perforateur, cher, peu pratique et pas standard.
Hormis le problème de l'adaptation du fond de trou au cône, y aurait-il un inconvénient à utiliser de simples spits dans ces roches très très dures ?
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Bonjour,
Le spit se tient par coincement contre la paroi du trou cylindrique creusé dans la paroi. Donc, a priori plus la roche est dure, moins elle va "fluer" c'est à dire se tasser dans le temps (sauf peut être dans des roches vitrifiées ?) et par conséquent meilleure sera la tenue du spit à l'arrachement.
Le risque dans une roche dure c'est qu'elle est généralement cassante.
Donc en cas de choc autour de la zone où est plantée le spit, on pourrait voir toute une écaille se détacher, éventuellement avec le spit lui-même pris à l'intérieur.
Ce défaut risque davantage de se produire au moment du coincement du spit, quand on tape comme un malade dessus pour que le cone écarte les ailes du spit,,,Et dans ce cas, il n'y a plus qu'à recommencer un peu plus loin.
Cette mésaventure m'est arrivée dans un petit trou des Monts de Vaucluse près de Sault-de-Vaucluse -- l'aven Olivier, du nom du petit jeune (à l'époque) qui se reconnaîtra --- dans un calcaire siliceux très dur.
Une grosse écaille en forme de calotte sphérique et contenant le spit s'est détachée lors du dernier (évidemment) coup de marteau.
C'est particulièrement rageant quand on a passé du temps sur son tamponnoir (à l'époque on n'utilisait pas les perfos pour cela) et que ce spit est destiné à continuer de la première, comme c'était le cas dans ce nouveau trou révélé par une lacune du léger manteau neigeux...
Cordialement
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Merci Bernard pour ton analyse; je n'avais pas pensé à ça. J'en déduis qu'il faut préférer des systèmes "multi-accrocheur", qui répartissent la contraite, comme les goujons Fx à 2 étages d'expansions. Personne n'avait encore répondu à ma question et nous sommes retournés dans nos "tufs rhyodacitiques et microgranites". On a été prudents en constituant les doubles amarrages avec un spit classique et un Fx. Les spits semblent s'être expensés correctement et n'ont pas écaillé le matériau (pour le moment)
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Alors une autre question : avec quoi peut-on faire des amarrages fiables dans de la craie... normale, tendre et humide. C'est pour de la carrière où la craie (Sénonais) n'est absolument pas recristalisée mais très homogène.
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Amm
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En 1987 j'étais en Argentine où nous avons découvert des cavités formées dans une espèce de "terre" (un sédiment par encore complètement durcifié). Nous avons expérimenté des amarrages réalisés avec de longues broches en acier (de mémoire d'environ 40 à 60 cm) enfoncées à la macette. Cela a bien tenu...
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J'ai vu cela (il y bien deux decennies...) dans la craie de Normandie.
Les collègues spéléos-forgerons avaient même soudé un mousqueton (acier bien sûr) à l'extrémité.
Astucieux et pratique. Mais pour ce qui est de la résistance...
Je ne sais pas !
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Pour la résistance je ne sais pas non plus... C'était en première... On est peu passé dessus...
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En Normandie on utilise dans la craie ce que l'on appelle des scellements !!! c'est un peu spécial mais ça a fait et fait toujours ses preuves, dans certain de nos reseaux il y des scellement qui ont plus de 25 ans.....La technique est simple, on fait un trou dans la roche (attention de bien choisir la bonne state de craie induré) avec un marteau et un burin de 6 à 7 cm de diametre en surface et de 10 a 12 au fond du trou (cone!) ensuite on met une grosse broche souvent fabriqué maison en inox si possible et on bourre de ciment a prise rapide.... 1 semaine plus tard on peut testé les ammarages ainsi cofectionnés.. cette methode eprouvé mais un peu archaique était surtout utilisé par nos anciens...
Personnellemment j'utilise plutot des goujons de culasses de voitures (c'est du M8) de au moins 12 cm de long, que l'on place aprés avoir fait un avant trou au perfo, la dessus on ajoute une plaquette avec un trou de diametre 10 mm (vendu chez expé).Les ammarrage reste alors toujours en place...
Sinon le bon vieux piton en U de 12 cm tient pas mal non plus (toutes nos escalades sont equipé ainsi).
Au plaisir de vous montrer cela en Normandie....
Jean-Marc
PS: il y a 3 ou 4 ans j'avais envie de faire des tests sur ce type d'amarrages, mais faute de dynamometre (celui de l'EFS HS) J'ai reporté au calande ces tests.
Je connais deux techniques rapides et classiques dans les roches tendres genre craie, tuf etc.
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> - Le fer en U enfoncé en force dans deux trous légèrement divergents. A toute épreuve.
** Peux-tu être plus... précis. Tu peux envoyer un croquis à Rémy
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Amm
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