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Bonjour,
Synthèse du thème " Licence, symbole de fédéralisme ou simple accès à une assurance "
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En ce qui concerne les individuels, il est nécessaire de rappeler en préambule que leur existence date de la création même de la FFS qui a regroupé :
1 - les individuels de la Société Spéléologique de France qui recherchaient principalement des possibilités d'échange à caractère scientifique,
et
2 - les clubs du Comité National de Spéléologie qui attendaient de cette fusion une plus grande prise en compte de leurs attentes.
Il importe que nous prenions en compte cette donnée historique, même si les choses ont bien changé depuis 1963.
Néanmoins "l'opposition" entre scientifiques et sportifs alimente encore bien des échanges au sein de notre fédération.
Les individuels sont aujourd'hui ceux qui sont licenciés à ce titre sans appartenir à un club.
Ce pourrait être demain les membres d'une société sportive à but lucratif si nous ouvrons nos activités à de tels organismes, notamment en lien avec les professionnels dont un grand nombre adhèrent à nos valeurs et souhaitent obtenir pour leur structure le Label FFS.
En ce qui concerne les individuels : dès 1985, ont été créées les ADI (association départementale des individuels) pour leur permettre de disposer des mêmes droits que les membres de club.
Mais cette solution est contestée par certain :
« En clair on regroupe les individuels dans une association (comme un club de vote).
Ils perdent leur individualité pour se rassembler dans un club virtuel lors des votes.
Qu'est-ce ce qu'ils attendent de la fédé. Est-ce respecter leurs valeurs et leurs intérêts ? J’en doute ! »
Le débat a tourné ensuite autour de l’opposition ressentie dans la question entre membre individuel et convivialité, tous s’accordant pour affirmer que cela n’avait pas de lien car :
« Ni la convivialité, ni la vie fédérale ne sont limitées aux seuls clubs.
Un individuel peut être actif dans son CDS, se regrouper avec d'autres sans former une structure de type club.
C'est une liberté de pratique : toutes les pratiques de la spéléo doivent être préservées au sein de la FFS dès lors qu'elles respectent les personnes et le milieu. »
« On peut être convivial sans pour autant être membre d'un club.
Comme on peut être tout à fait imbuvable tout en étant membre d'un club. »
« Il est des licenciés "clubs" très individuels et des licenciés "individuels" très collectifs. »
« Ce qui doit primer dans notre fédération ce n'est pas le fait d'être individuel ou membre de club, mais notre sentiment d'appartenance à une fédération dont nous partageons les valeurs. »
Pour certain, être individuel est synonyme de liberté :
« Je souhaite trouver une liberté de mouvement et de parole que certaines structures locales étouffent...
La licence individuelle me permet de conserver le lien fédéral tout en obtenant cette liberté souhaitée ! »
Néanmoins le « véritable individuel » ne se trouverait pas à la fédération :
« Le "véritable" Individuel ne ressent pas le besoin de faire partie d'une fédération dans laquelle il ne se reconnaît pas pour pratiquer la spéléologie. La France est encore un pays de liberté et il lui est possible de contracter une assurance autre que celle proposée par la fédération, (MAIF) par exemple... »
Et puis, ne serions-nous pas tous des individuels en puissance ? :
« Les amalgames de spéléos issus d'une tripotée de clubs qui se réunissent pour former une équipe ne sont ils pas en définitive qu'une ré-invention d'une pratique individuelle?
Et en définitive, pourquoi tiennent ils à leur statut d'individuels ? Parce qu'ils se moquent du côté administratif stérile et qu'ils trouvent que la politique fédérale est très loin de leurs préoccupations...! »
« Pour moi les individuels, ça ne me dérange pas car il y en a des plus actifs que dans les clubs.
Je pense que le problème est ailleurs, notre activité est source de convoitises et déchirement.
Qui n'a jamais entendu parler de cette première disparue au profit d'un autre membre qui s'est empressé de la faire à la place d'un autre ?
Ce genre de comportement crée des éclatements, les clubs se multiplient, les individualités aussi.
Pour ne pas avoir de problèmes le spéléo se la joue en solo.
Lorsqu'il reste fédéré il faut s'estimer heureux et ce, même s'il est individuel.
Cela montre qu'il reste attaché à nos valeurs fédératrices. »
Le plus dangereux c'est toutes les pratiques sauvages qui ont une tendance à augmenter ».
Mais qu’est-ce donc qu’un individuel ?
« Pour être individuel, faut il être riche ?
En effet, faut vraiment avoir du fric pour pouvoir s'acheter à titre perso tout le matos collectif nécessaire pour une exploit d'envergure. A moins qu'ils ne se cotisent pour faire caisse commune...et pour moi ça s'appelle un club. »
« Ce n'est pas le fric qui fait l'Individuel, mais sa façon de concevoir une exploration, voire un style d'équipement.
A l'origine, une bande d'individuels commence par des spéléos de clubs las de ne pas trouver dans leur structure des équipiers pour faire certains trous d'envergure... Après quelques sorties, si l'amalgame prend c'est pour longtemps...! »
La présence des individuels gènerait-elle la fédération ? :
« N'oublions pas que la Fédération ne fait pas de cadeau sur les tarifs aux individuels. »
« La fédération n'a pas l'air d'aimer les individuels qui sont souvent d'anciens membres de clubs qui n'éprouvent plus le besoin d'adhérer à un club pour pratiquer la spéléologie.
En agissant de la sorte, elle se coupe de pratiquants qui ne se fédèrent plus et continuent néanmoins à aller sous terre...
Une enquête montrerait que cette attitude concerne bien plus de monde qu'elle l'imagine...! »
»Vaste politique de NORMALISATION de notre fédération.
Est-on vraiment maîtres chez nous ? »
toutes les formes de spéléo ayant le droit d'exister, autant renforcer ce qui les unit, donc la fédé.
« Moi j'ouvre les yeux et je constate que beaucoup d'individuels grattent dans tous les clubs notamment pour avoir accès à du matos.
Et puis, l'individualité, c'est bizarre, c'est un mot qui ne colle pas avec ma vision de la spéléo.
A l'excès, si il n'y avait plus de clubs, que des individuels, que se passerait-il ?
La formation ? Les grands projets ?
Pour moi, ce sont bien les clubs qui sont les moteurs de tous ça. Ce sont eux aussi qui touchent des sous !
Et puis vous l'avez tous dit, vous avez tous commencé dans un club.
Est ce que ça veut dire que vous avez pris tout ce qu'il y avait de bon ?
Et comment passez vous le relais ? »
« Peu importe la manière dont les gens pratiquent leur activité pourvu qu'ils se fassent plaisir, ce qui est quand même le but principal. »
Faut-il comme le préconise quelqu’un :
« N’accorder, à priori, la licence individuelle que s'il n'y a pas de club dans un zone à déterminer autour du lieu de résidence du demandeur.
Encore faudrait il connaître l'impact de cette mesure sur le nombre de licenciés. »
Mais à quoi sert donc cette licence ?
« Dans mon club, il y a des licenciés FFS qui ne prennent pas l'assurance car ils ne pratiquent que le canyonisme et sont déjà assurés avec notre autre fédération d'affiliation (FFME).
Dans ce cas, la prise de licence est un acte de solidarité envers la FFS et la reconnaissance de son travail au niveau de l'activité canyon. »
« Et si vous commenciez par redonner une voix à chaque fédéré ?
La solution passerait-elle par une représentation différente des spéléos de base ? Et si les individuels n'étaient pas considérés comme des pestiférés ?
Peut-être y aurait-il davantage de fédérés...! »
« Combien d'anciens très expérimentés continuent à aller sous terre sans licence fédérale parce qu'ils estiment que la fédération ne les représente pas ? »
« La mise en place des assemblées générales de représentants (appelés aussi "grands électeurs") date pour la fédération de 1985 en application du décret de l'époque sur l'agrément des fédérations sportives et l'instauration de statuts types.
Ces représentants disposent d'un nombre de voix en FONCTION du nombre de licences délivrées dans le club.
Le terme "en fonction" permet, si on le souhaite, d'avoir autant de représentants que de licenciés. C'est ce qu'ont adopté de nombreux CDS qui fonctionnent donc au niveau de leur AG comme précédemment.
Le débat sur la représentation a traversé très largement notre fédération en 1985. Aujourd'hui, on constate que ce système de représentation tant au niveau régional que national s'avère plus démocratique et plus efficace que celui en vigueur antérieurement.
Des débats préalables ont lieu dans les CDS et dans les CSR et les représentants se positionnent avec davantage de recul et ne défendent pas que leur propre intérêt.
Mais, peut-être faut-il s'interroger sur la composition de nos AG et y introduire une représentation des départements voire des clubs. c'est en tout cas un débat intéressant et toutes les propositions doivent être étudiées. »
« Tout scrutin qui n'est pas 100% proportionnel s'avère être quoi qu'on en dise, "une arnaque" du pratiquant de base...! Le suffrage universel direct est le seul qui soit le reflet exact des opinions d'une population. »
« Sur 8000 fédérés qui ont recu le questionnaire "état généraux" combien ont répondu ? 400 à peine !
Alors que le sujet est d'importance, non ?
Moi j'ai bien peur que le systeme grand électeur actuel soit le moins mauvais des systèmes démocratiques.
En effet, si 1 spéléo = 1 voix et qu'a l'AG on se retrouve avec 200 voix au mieux sur 8000, vous trouverez ça démocratique ?
A l'heure actuelle, dans les régions ou ça se passe bien, les grands électeurs sont vraiment les représentants des spéléo locaux; il y a eu souvent des échanges en réunion au préalable sur les prises de positions etc...en vue de l'AG nationale.
A mon avis, c'est plutôt là qu'il y a des effort à faire, afin que chaque spéléo se sente vraiment représenté par la personne qu'il choisit comme grand électeur.
Je pense par exemple, systématiser les réunions de grands électeurs préalables à toute AG, les inviter au réunions de CD région,...etc. »
Pour conclure provisoirement, la licence n’entraînerait-elle pas des devoirs ?
Actuellement la licence fédérale c'est une marchandise, on la considère comme un droit pour faire de la spéléo.
Ce doit être un devoir :
- devoir de respect de l'environnement,
- devoir de soutenir la communauté,
- devoir de s'entraider.
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jph a écrit :
Pour conclure provisoirement, la licence n’entraînerait-elle pas des devoirs ?
Actuellement la licence fédérale c'est une marchandise, on la considère comme un droit pour faire de la spéléo.
Ce doit être un devoir :
- devoir de respect de l'environnement,
- devoir de soutenir la communauté,
- devoir de s'entraider.
Bien vu, mais si l'on ne peut être que d'accord sur le premier point (respect de l'environnement), les deux autres points risquent de faire fuir ceux à qui la seule évocation du mot "Fédération" file des boutons...
La plupart des individuels ont certes l'esprit "fédé", et sont individuels par conviction ; cependant, nombreux sont ceux qui le sont par esprit de revanche (un conflit avec "la fédé"), une incompatibilité "d'humeur" avec les spéléos du département (voire de la région...) et pas le courage (ou pas le nombre d'amis nécessaire...) pour créer une nouvelle structure, ou tout un tas d'autres motifs, chaque spéléo ayant un peu de bouteille aura au moins un exemple à proposer.
Finalement, est-ce que la bonne intention de départ (car ces intentions sont bien évidemment bonnes, c'est indéniable) ne risqueraient pas de créer l'effet inverse de celui escompté, à savoir entrainer la "défédéralisation" de ceux qui ne sont déjà là que pour en tirer des bénéfices et ne rien renvoyer en retour ?
Une perte de licences n'est pas souhaitable en l'état actuel des effectifs, il ne faudrait donc pas chercher le bâton qui pourrait servir à nous battre...
Dernière modification par JLROUY (08/11/2008 18:07:25)
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J'ai trouvé ce post extrêmement intéressant. Merci beaucoup!
Pret immobilier
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une des remarques les plus pertinentes des réponses aux Questionnaires EGS 2005
<<ce n'est pas parce que tu montes dans un avion, que tu deviens hôtesse de l'air>>
on peut appliquer ça aux personnes qui lors d'une JNSC mettent un pied sous terre ...et n'y reviennent plus !
Seidenwurm
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