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Thème :
Associations dont tous les membres sont déjà fédérés.
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Ce thème concerne le questionnaire 1 des Etats Généraux de la Spéléologie, à savoir :
1 - LA SPÉLÉOLOGIE, LA FFS ET VOUS
- Votre pratique
- Votre formation , souhaits et empêchements
- Votre perception de la protection
- Vos attentes vis à vis de la FFS
- La vie des clubs
- La communication fédérale
Les thèmes du forum EGS liés à ce questionnaire sont :
- Vos expériences et témoignages
- En quoi le fait d'appartenir à une fédération favorise votre pratique ?
- Et la spéléologie de terrain dans tout ça ?
- Cavités sensibles
- Statistiques et brevets fédéraux
- Les clubs et la fédération
- Espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature
- Associations dont tous les membres sont déjà fédérés
- Les services proposés par la fédération
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Lancement du thème :
[NDM : Ce thème est issu d'une question qui se pose régulièrement aux instances exécutives de la FFS et qui avait été encore récemment étudiée par la "Commission Statuts et Règlements Fédéraux".
Le message suivant avait été délivré par le président de la Commission :]
ADHÉSION DE CLUBS DONT TOUS LES MEMBRES SONT DÉJÀ FÉDÉRÉS
1 - QUE DISENT NOS STATUTS ET AUTRES REGLEMENTS ?
Article 2 :
"la FFS se compose d'associations sportives constituées dans les conditions prévues par le chapitre II du titre 1er de la loi N° 84-610 du 16 juillet 1984 modifiée….
….sont affiliées les associations sportives ayant versé à la FFS le montant de leur cotisation annuelle…."
Pour être membre actif, une association doit donc être constituée conformément aux dispositions de la loi de 1901 et avoir versé le montant de sa cotisation annuelle
Article 3 :
"l'affiliation à la FFS ne peut être refusée par le CD à une association sportive constituée pour la pratique de la discipline ou de l'une des disciplines comprises dans l'objet de la FFS que si elle ne satisfait pas aux conditions mentionnées à l'article 2 du décret N° 2002-488 du 9 avril 2002 pris pour l'application de l'article 8 de la loi N° 84-610 du 16 juillet 1984 et relatif à l'agrément des groupements sportifs, ou si l'organisation de cette association n'est pas compatible avec les présents statuts."
Pour être affiliée, une association doit disposer de statuts garantissant le fonctionnement démocratique de l'association, la transparence de sa gestion et l'égal accès des femmes et des hommes à ses instances dirigeantes.
Article 5 :
"La licence ….délivrée par la FFS marque l'adhésion volontaire de son titulaire à l'objet social et aux statuts et règlements de la FFS.
Elle est délivrée à tout pratiquant qui s'engage à respecter l'ensemble des règles et règlements, notamment fédéraux, relatifs à la pratique de la spéléologie et du canyon ainsi que les règles relatives à la protection de la santé publique et qui répond aux critères liés à l'âge et à la nature de la discipline pratiquée.
La licence confère à son titulaire le droit de participer au fonctionnement et aux activités de la FFS….
La licence est annuelle, délivrée pour l'année civile, et identique quelque soit le type de pratique.
Les membres adhérents pratiquant la spéléologie des associations affiliées à la FFS doivent être titulaires d'une licence.
Au cas où une association affiliée ne respecterait pas cette obligation, la FFS peut prononcer une sanction dans les conditions prévues par le règlement disciplinaire."
Analyse succincte :
La licence ouvrant droit de participer au fonctionnement et aux activités de la FFS et étant annuelle et identique quelque soit le type de pratique, chaque adhérent ne peut disposer que d'une seule licence délivrée par la FFS
Si les statuts prévoient que chaque adhérent pratiquant la spéléologie doit être titulaire d'une licence, il n'est pas précisé par quel intermédiaire cette licence doit être obtenue.
L'article 2 du RI de la FFS précise que "sont membres actifs les groupements sportifs déclarés associations loi 1901 ou s'y rapportant ayant la spéléologie ou la descente de canyon pour but principal. Ils doivent comporter au moins trois membres."
Le point 6 de l'article 2 du RI précise enfin les partenaires privilégiés : " Les personnes morales ( musées, laboratoires, instituts de recherche …) qui s'intéressent à la spéléologie ou à la descente de canyon, quoique celles-ci ne soient pas leur but principal peuvent être associées aux activités de la FFS en qualité de partenaires sous réserve de signer une convention définissant leurs rapports avec la FFS."
Rappels :
Affiliation : action d'adhérer, de s'inscrire à une association = adhésion (cf le petit robert)
Tout membre est donc affilié, qu'il soit membre actif ou membre associé ou partenaire privilégié.
Le fait qu'un club doit comporter au moins trois membres, nous a conduit à refuser des clubs dont les membres étaient affiliés par ailleurs. Cette interprétation des textes n'est-elle pas trop restrictive ?
En tout état de cause, elle ne saurait conduire à obliger une personne à prendre une deuxième licence.
Cette position s'appuie sur un problème technique lié au logiciel, mais peut-être peut-on y trouver une solution ?
Concernant l'agrément du MJSVA via les DDJS, l'article 3 du décret n° 2002-488 du 9 avril 2002 relatif à l'agrément des groupements sportifs précise simplement que "pour obtenir l'agrément, un groupement sportif ayant pour objet la pratique d'une ou plusieurs activités physiques ou sportives doit être affilié à une fédération sportive agréée."
Que signifie précisément le terme "affilié" ?
2 - QUI EST CONCERNE ?
- Les associations de secours :
On pense à la 3SI, à l'association de secours du CDS 31, à l'ASSIF et peut-être à quelques autres encore.
Il conviendrait d'étudier l'intérêt pour ces structures de bénéficier de la personnalité juridique, alors que la grande majorité des équipes de secours se retrouvent au sein des commissions secours des CDS.
Notons que l'intégration dans les buts de la fédération des actions concernant le secours nous ouvre désormais la possibilité d'obtenir pour nos structures déconcentrées l'agrément du ministère de l'intérieur, donc de pouvoir prétendre à des subventions.
Notons aussi que ce débat sur les associations de secours n'est pas nouveau, mais qu'il n'a pas conduit à généraliser la création de telles associations.
On en dénombre moins de 5 à l'heure actuelle.
- Les associations ayant pour but la protection d'une cavité ou d'un site :
exemple l'ARSPAN, Aven de Noël en Ardèche qui est "partenaire privilégié de la FFS", avec convention mais pas reconnue comme membre actif FFS...); mais aussi l'association Malaval, l'association Aldène ...
Dans l'Ain l'AGRHAUT (Association de gestion de la réserve naturelle de la grotte de Hautecourt), et l'AGEK ont dû se constituer en club, et les 3 membres du bureau s'y licencier pour être acceptés par la fédé, alors que les responsables avaient déjà un club d'appartenance.
Ne faut-il pas s'interroger sur la pertinence de ces associations et sur le rôle que devrait jouer les commissions départementales ou régionales "environnement".
Mais sans le statut d'association, ces structures se seraient-elles vu confier la gestion de ces cavités ou de ces sites ?
Leur affiliation en tant que membre actif renforcerait-elle la crédibilité de leurs actions et par extension celle de la fédération ?
C'est entre 10 et 20 associations qui sont ici concernées.
- Les associations ayant pour seul but des expéditions :
Exemple : l'AKL en Hte-Savoie où on découvre que le président de cette association paye 2 cotisations FFS, l'une au titre de membre de son club d'origine (Les Mémises) et une autre au titre de président de l'AKL ou l'ADEKS/ Isère/ David Wolozan a fédéré ce club en y adhérant. On peut y ajouter l'ARSIP et quelques autres encore.
Certaines de ces associations ont une durée de vie relativement courte, d'autres qui travaillent sur un massif se pérennisent.
Leur affiliation à la FFS visent essentiellement à bénéficier de la notoriété de la FFS. Mais en contre partie, leurs découvertes et leurs travaux viennent enrichir la fédération.
Là encore, on peut les évaluer à une dizaine
- Les associations interclub à but de publication :
On peut citer le GIPEK, Inventaire spéléo du Doubs, etc.
Ces associations qui regroupent des personnes de différents clubs engagent souvent des sommes importantes pour publier. Le fait d'être reconnues comme membres de la fédération apporte des garanties de sérieux et facilite le recueil des données. La fédération mise en avant dans ces publications y gagne également.
Mais pourrions-nous envisager que ces actions puissent se faire par le biais des commissions départementales ou régionales des publications ? quels en seraient les avantages et les inconvénients ?
Et quid de la commission spelunca librairie qui, il n'y a pas encore si longtemps publiait des ouvrages issus des travaux de spéléologues ?
- On peut y ajouter les associations réalisant des festivals ou des manifestations audiovisuelles ayant trait à la spéléologie ou au canyon et qui souhaitent, elles aussi, être affiliées à la FFS.
Cela représente plus d'une cinquantaine d'associations dont on ne peut nier l'intérêt et les travaux, mais qui ont la particularité de ne pas augmenter le nombre des fédérés.
3 - ROLE ET MISSIONS DES CSR ET CDS
On vient de le voir, nombre des associations citées précédemment se substituent pour partie aux commissions fédérales.
Cependant, elles interviennent en général dans des champs très limités, voire très localement.
Il ne s'agit pas de vouloir tout régenter par l'intermédiaire des CSR et des CDS, mais néanmoins, il nous faut nous interroger sur leurs rôles et missions afin , lorsqu'un problème se pose (secours, protection, expédition, publication, etc.) de savoir quel est le meilleur moyen de le résoudre.
Est-ce en créant une structure supplémentaire ou en activant la commission ad hoc du CSR ou du CDS ?
Cette réflexion est importante et ne saurait se passer de l'avis des associations concernées qui doivent pouvoir nous apporter leur éclairage, nous expliquer les raisons qui les ont conduits à ce choix.
Je ne peux donc qu'inviter ces associations à nous faire part de leurs motivations, des difficultés qu'elles ont pu rencontrer et de leurs attentes vis à vis de la fédération.
Peut-être qu'en final, nous serons amenés à créer un nouveau type de membres ou bien nous contenterons-nous de ceux qui sont actuellement à notre disposition.
Merci de vos avis sur cette question qui dépasse très largement le cadre technique, qui conduit de nombreux spéléologues fédérés a s'impliquer dans de nombreuses structures, alors que par ailleurs nous nous plaignons du manque de bénévoles et qui ne facilite pas la lisibilité de nos structures.
J'ai bien conscience d'avoir été très succinct sur certains aspects, c'est pourquoi je compte sur chacun d'entre vous pour compléter les informations et proposer une argumentation mieux étayée.
Cordialement
JPH
Bonjour JPH,
Sur la liste de diffusion [speleos-fr] oú avait débuté ce débat, j'avais proposé le nom de "associations thématiques" pour désigner ces regroupements de personnes (fédérées ou non par ailleurs) qui unissent leur énergie et leurs idées afin de réaliser un travail (étude, manifestation, secours, protection, publication,...) généralement très ciblé et limité dans le temps (ou récurrent).
Par commodité, j'emploierai ce libellé de "association thématique" pour désigner ce type de groupement.
Cette appellation me permet d'englober en outre les groupes (hors clubs géographiques) qui ne contiendraient pas ou très peu de fédérés pour des raisons diverses.
Voici mes deux premières réactions à ton long et intéressant texte introductif :
1 - Quand tu écris que ces associations thématiques n'augmentent pas le nombre de fédérés, je te trouve bien pessimiste (ou bien un peu provocateur ;-)) .
En effet, ces associations, comme la plupart de leurs semblables, vont rechercher des ressources et en particuier du sang neuf.
Dans les nouveaux venus qui apportent ce sang neuf, il y aura certainement des non fédérés voire des non spéléos.
Ces non fédérés voire non spéléos vont découvrir progressivement nos activités puis nos structures, par le biais de leur projet, et vont peut être décider de mêler leur voix et leur énergie à celles de la vie fédérale.
2 - Quand tu écris que les activités de ces associations thématiques pourraient relever des rôles et missions des Commissions locales présentes dans les CDS et CSR (=structures locales de la fédération pour les non initiés), je pense que ce n'est ni possible, ni souhaitable, pour les raisons suivantes :
a - Le travail que se fixe une association thématique relève d'un projet ponctuel (dans le temps ou l'espace) qui mobilise toute l'énergie de ses membres. Les membres de cette association auraient beaucoup de mal à gérer en même temps un autre projet et a fortiori les nombreuses affaires courantes des Commissions, qui sont avant tout au service des "clubs geographiques" locaux.
b - Les membres préxistant des commissions locales n'ont pas nécessairement les compétences pointues requises pour mener à bien la totalité d'un projet thématique.
c - Réciproquement, il serait un peu "impérialiste" d'obliger les membres d'une association thématique à intégrer de force une Commission locale sous prétexte que l'activité principale du projet de l'association entre dans le champ de la Commission locale du CDS ou du CSR.
Par contre, il est raisonnable d'inciter les membres non fédérés de l'association thématique à rejoindre le giron de notre fédération.
C'est tout pour le moment.
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Je me permets de mettre à la disposition de tous le message ci-dessous, qui est aussi la position de la Commission Environnement de la Fédération française de Spéleólogie. Il me semble intéressant car il apporte un argumentaire à l'existence de ces associations.
"Bonjour Jean-Pierre,
Je suppose que ton interrogation vient du fait de la dernière demande en date, à savoir celle de l'association pour la protection du grand aven du Mont Marcou (Hérault).
Michel Berbigé, son Président, m'a informé à Narbonne que la demande a été refusée pour faute de membres fédérés par le biais de cette association.
Bien que la grande majorité le soit dans d'autres clubs.
Etant à l'origine de sa création, je me permets d'en rendre compte.
Il était nécessaire, comme je l'ai expliqué au congrès, de créer cette structure dans le cadre du classement imminent de la cavité, voire de son bassin versant (future inscription peu probable au Patrimoine Mondial de L'Unesco).
Pour cela, comme aucun club local n'était "gestionnaire" de la cavité, la DIREN aurait fait sans les spéléos, quel dommage !
Lors de l'AG constitutive, et même bien avant, nous avons désiré que les structures locales CDS, fassent partie des membres fondateurs, ce qui est effectif.
Cela pour montrer qu'il n'était nullement question de se mettre en marge.
Une dizaine de clubs de l'Hérault, du Tarn et d'autres départements ont travaillé sur cette cavité depuis les années 50.
L'association a pour but, non seulement la protection des cristallisations colorées de la grotte, mais elle s'est également fixée celui de regrouper tous les documents (topos, photos, films, coupures de presse etc. ) et ça marche !
Nous allons , pendant le week end du 11 juin prochain, nous retrouver sur place, environ 200 spéleos chez le propriétaire de la cavité avec qui nous avons d'excellentes relations.
Ta réflexion est donc légitime et va dans le sens que nous souhaitons tous, reste à trouver la solution, ce qui ne me semble pas bien compliqué !
Le cas va encore se présenter prochainement, si l'association pour la protection de l'aven Noir voit le jour (bien vu).
Je n'apporte donc pas de solution, simplement les grandes lignes de nos motivations.
Il semble néanmoins que pour quelques cavités ou zones karstiques excetionnelles, ces associations sont indispensables à l'élaboration de travaux longs et fastidieux.
Pour exemple, Malaval, dont la superbe topographie de Daniel Chailloux et de son équipe (plus de 4 ans et je ne sais combien d'heures et de sorties) sera bientôt publiée.
Les Etats Généraux en novembre 2005, seraient surement l'occasion d'engager un débat !
Michel Renda"
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Michel Renda (via JPH) a écrit:
Il semble néanmoins que pour quelques cavités ou zones karstiques excetionnelles, ces associations sont indispensables à l'élaboration de travaux longs et fastidieux. Pour exemple, Malaval, dont la superbe topographie de Daniel Chailloux et de son équipe (plus de 4 ans et je ne sais combien d'heures et de sorties) sera bientôt publiée.
Les Etats Généraux en novembre 2005, seraient surement l'occasion d'engager un débat !
Un autre exemple remarquable :
l'Association TM 71, dans l'Aude.
Cette association gère la seule Réserve Géologique Naturelle de France (site minéralogique souterrain en terrain karstique).
Un site véritablement exemplaire par sa gestion qui associe des représentants du Groupe Spéléologique de Montpeyroux (GSM - Hérault, inventeur et explorateur de cette cavité), du CDS de l'Aude, des propriétaires des terrains, des représentants des collectivités locales et préfectorales.
Exemplaire également car, malgré sa fermeture, il est resté lieu d'exploration toujours en cours par le GSM, ouvert aux recherches scientifiques, sur un fond topographiques exceptionnel archivé à la Commission Documentation FFS.
C'est la seule cavité d'exception dont la topographie (données brutes mais également scans des minutes et fichiers de dessins) est archivée à la FFS.
L'EXEMPLE à suivre pour la préservation du patrimoine topographique....
Pour en avoir un aperçu (de 1,60 m de long...), rendez-vous donc à la Maison de la Réserve à Fontanès-de-Sault.
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A peu près en meme temps que le cas de l'association de protection du Mont Marcou, nous avons eu dans le 06 le cas de l'association "Explorimages", qui organise et gère le festival du même nom.
Nous avons argumenté qu'au-delà de l'année 2005 qui a vu la creation de cette association (et acceptation de son affiliation par la fédé), ses dirigeants prendraient leur licence au travers de la nouvelle association, et non par leur club d'origine.
C'est donc un exemple ou l'affiliation ne génère pas, a priori, de nouveaux federés, mais respecte la lettre des réglements fédéraux...
Il me semble utile dans ce genre de cas compliqué d' "activer une commission du CDS" comme Jean-Pierre le suggère dans d'autres cas de figure. Ne serait-ce que pour des raisons techniques comptables :
- l'objet de cette association bien spécifique, lui permet d'émarger dans des catégories de subventionnement qui seraient inaccessibles au CDS;
- la gestion d'un budget séparé est indispensable, tant à sa structure financière qu'à la transparence de ses financements publics.
Le cas me parait semblable, typiquement, pour une association qui serait créée ponctuellement (quelques années), pour gérer une grosse opération de pompage, dont le budget serait d'un ordre de grandeur plus gros que celui du CDS...
Les risques financiers plaident dans ce cas pour une structure séparée...
Eric.
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