Bonjour,
Synthèse des 2 thèmes relatifs au "Recrutement"
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PRÉAMBULE
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Les synthèses des différents thèmes de discussion du forum des Etats Généraux de la Spéléologie (EGS) avaient débuté le 19 août 2005 pour s'achever peu avant la session plénière des EGS à Méjannes-le-Claps en novembre 2005.
En ce qui me concerne, je me suis porté volontaire pour synthétiser les thèmes relatifs au RECRUTEMENT.
J'ai tenté de construire cette synthèse dans la plus grande transparence, en affichant ma copie (y compris pendant sa rédaction) sur le forum.
Vous trouverez cette synthèse ci-dessous, après ce préambule et un paragraphe de généralités (intitulé "consistance").
Le but est surtout que de nombreux yeux et cerveaux extérieurs donnent leur avis sur la qualité de la synthèse :
si j'ai oublié ou déformé des idées contenues dans les différentes contributions, que vous en soyez l'auteur ou non, merci de me le signaler pour que je rectifie le tir.
Je m'adresse en particulier aux "anti" qui se sont révélés moins nombreux et prolixes que les "pro", et qui peuvent encore argumenter.
Comme l'a indiqué JPH (Jean-PIerre HOLVOET) dans sa présentation générale de cette démarche intermédiaire, les synthèses des thèmes du forum sont à leur tour incluses dans les synthèses plus globales issues du dépouillement des 3 questionnaires EGS.
Si vous avez des questions générales sur l'utilisation ultérieure de ces synthèses et sur le devenir du forum après les EGS, posez les directement aux organisateurs (contact : jean-pierre.holvoet@ffspeleo.fr ); cela m'évitera de faire boîte aux lettres .
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CONSISTANCE
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La synthèse des thèmes du présent forum des Etats Généraux de la Spéléologie relatifs au RECRUTEMENT est progressivement visible ci-dessous, dans la partie intitulée tout naturellement "SYNTHÈSE".
Regroupement de thèmes :
Les thèmes élémentaires du forum de discussion qui ont été analysés pour cette synthèse intermédiaire sont :
1- "Est il indispensable de recruter ?"
ouvert par Francois MARCHAND le 5 juillet 2005. 27 messages de 7 contributeurs. Thème vu 575 fois au 20 août 2005.
2- "Les outils du recrutement ?"
ouvert par Francois MARCHAND le 23 juin 2005. 8 messages de 5 contributeurs. Thème vu 267 fois au 20 août 2005.
Soit au total pour les deux thèmes : 35 messages de 7 contributeurs
(on retrouve les mêmes contributeurs sur les deux thèmes).
Remarque et perspective :
Au delà de la présente synthèse (intermédiaire), les arguments seront intégrés aux résultats de l'enquête papier (Questionnaire EGS #3 "Quel développement pour la fédé ?").
L'ensemble sera discuté lors de la séance plénière des Etats Généraux de la Spéléologie des 11-12-13 novembre 2005.
Les propositions qui en émaneront seront soumises à une future AG nationale, seule habilitée à décider d'une éventuelle politique nationale de recrutement volontariste.
En attendant, bien sûr, rien n'empêche un club ou un CDS d'intégrer les synthèses intermédiaires dans sa propre réflexion autour d'une politique locale de recrutement.
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SYNTHÈSE
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A - Grandes lignes :
Une idée force ressentie dans ces thèmes peut se résumer par cette question, exprimée par plusieurs contributeurs :
"Recruter, pour quoi faire ?"
Ce sont généralement les tentatives pour répondre à cette question qui ont amené les contributeurs à identifier les risques et opportunités du recrutement.
En fonction de leur sensibilité, certains ont ensuite exprimé un avis favorable ou opposé ou indifférent à une politique de recrutement volontariste.
Par ailleurs, certains se sont positionnés dans l'hypothèse d'une campagne de recrutement et ont tenté d'en décrire les méthodes et outils.
L'objet de cette synthèse est seulement de lister les arguments des uns ("anti") et des autres ("pro"), ainsi que les méthodes et outils jugés utiles, voire nécessaires, à une campagne éventuelle de recrutement.
B - Les arguments relevés en faveur d'un recrutement volontariste sont :
B-1 Etre plus nombreux pour défendre nos "droits" (droits= "aspirations légitimes", aussi bien que "réglementations" renforcant la libre pratique).
B-2 Etre plus nombreux pour réaliser davantage de projets (explorations, desobstructions, prospections, expéditions,..)
B-3 Etre plus nombreux à partager le plaisir de la passion spéléo.
B-4 Renouveler et rajeunir les effectifs des clubs pour que ceux-ci puissent perdurer.
B-5 Révéler des vocations qui ne se seraient peut ètre jamais découvertes spontanément.
B-6 Enrichir notre communauté avec des idées neuves et différentes.
C - Les arguments relevés contre un recrutement volontariste sont :
C-1 Risque de surfréquentation et de dégradation du milieu karstique.
C-2 Risque de dilution et de perte de nos valeurs fédérales actuelles.
C-3 Risque de dérive vers une pratique consumériste qui affaiblirait nos positions face aux pouvoirs publics.
C-4 Risque de conflits entre personnes et projets divergents (idée proche de la C-2).
C-5 Risque de ne pas savoir gérer, accueillir un afflux de néophytes.
D- Les enjeux, stratégies (cibles, méthodes, lieux) et outils de recrutement :
Sauf mention contraire, les idées exposées sont généralement valables quelle que soit l'entité qui opterait pour une politique de recrutement volontariste (fédération, régions, clubs)
D-1 Définir des enjeux (finalités) pour le recrutement envisagé.
+ maintien des effectifs
++ renouvellement des effectifs
+++ rajeunissement des effectifs
++++ augmentation des effectifs (seuil visé ?)
+++++ introduction de nouveaux profils geographiques ou social
D-2 Définir une ou plusieurs stratégies (=cibles, méthodes, lieux).
+ Maille de la campagne de recrutement (national, régional, local).
++ Cibles prioritaires (jeunes, consommateurs, ...).
+++ Lieux à privilégier en fonction des cibles (lycées, sites touristiques,...).
++++ Choisir et réaliser les outils adaptés (expositions, démonstrations, initiations,...).
+++++ Ne pas oublier la période d'accueil qui fait partie du recrutement au sens large.
D-3 Définir et mettre au point les outils de recrutement identifiés précédemment.
+ Expositions dans les lieux fréquentés par les cibles choisies.
(lycées, cavités aménagées, magasins de sport,...).
++ Participation aux manifestations locales de présentation des associations.
+++ Développement et entretiens de sites internet performants.
++++ Mise en place de week end découverte et initiation.
+++++ Utilisation des manifestations de masse fédérales déjà existantes (JNS,...).
++++++ Campagnes d'annonces dans la presse locale.
E- L'accueil
L'accueil fait partie du recrutement.
C'en est même la seule forme passive lorsqu'il n'y a pas de politique volontariste de recrutement.
L'accueil comprend, selon le niveau du recruté, découverte du milieu, initiation et dans tous les cas intégration au groupe.
L'accueil doit être formalisé, jalonné par des étapes concrètes, notamment dans le cas des vrais débutants ("néophytes") :
+ Adhésion, avec licence et statut, voire contrat "néophyte" (tarif et conditions de remboursement adaptées)
++ Désignation d'un parrain, au sein du club recruteur, voire d'un autre club en fonction des profils de personnes ou de localisation géographique.
+++ Remise d'un carnet de route (agenda EFS ou mémento spéléo canyon) pour baliser l'intégration du néophyte. Utilisation et commentaire de ce carnet de route pour les non débutants.
++++ Transfert possible d'un club à l'autre, sans frais pour le néophyte.
+++++ Plan de formation
La fédération doit prendre sa part (évolution des statuts, aides financières, édition de carnets, stages EFS,...) dans cette étape d'accueil, pour soulager les clubs (points +, +++, ++++, +++++)
----- Révision 1 du 07/09/2005 ----
Dernière modification par BTH (16/04/2007 13:52:59)
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Bonjour,
La synthèse ci-dessus sur le thème du recrutement (= faut il recuter et avec quelle méthode ?) n'était qu'un point d'étape, réalisé en préparation des réunions de Méjannes-le-Clap.
Curieusement, ce thème semble avoir été peu traité lors des journées EGS de Méjannes et n'a pas rebondi après ces journées; contrairement à d'autres thèmes comme le sexisme ou les cavités sensibles.
Peut être n'était il pas assez polémique pour titiller les contributeurs .
Quoi qu'il en soit, l'habituel coup d'oeil à la statistique annuelle du nombre de fédérés, parue dans le dernier Descendeur en vue de la prochaine AG à Périgueux (http://ffspeleo.fr/federation/textes/de … deur22.pdf ) montre que la situation de stagnation avec léger tassement des effectifs fédérés perdure.
Les sympathiques manifestations JNS ainsi que les mesurettes conjoncturelles prises sur le prix des licences, les assurances, seraient elles totalement stériles ?
Après avoir tourné le problème dans tous les sens, je pense qu'en effet les politiques et tactiques actuelles ne peuvent faire mieux qu'assurer un certain turn over qui permet à la pyramide des ages de ne glisser que de 6 à 9 mois par an (la tribu vieillit globalement un peu moins que le temps qui passe).
C'est déjà très bien, mais cela ne crée pas une dynamique de développement.
Pour créer une telle dynamique -- à supposer que la majorité des fédérés actuels le veuille -- il faut sans doute viser une cible d'envergure, avec des méthodes très différentes de celles de notre microcosme.
Quelles cibles et quelles méthodes auxquelles on n'aurait pas déjà pensé me direz-vous ?
Oh rien de bien nouveau en fait...
Cible :
Les pratiquants de la nature loisir.
Méthode :
S'allier avec les professionnels et avec d'autres fédérations de plein air pour proposer à ces personnes ce qu'elles attendent; à savoir des jeux, du plaisir, des sensations.
La petite dose d'information et de sensibilisation ne venant qu'après....
Evidemment, tout cela s'éloigne de notre éthique si murement réfléchie et cela a des relents de soufre...
Sommes nous prêts à nous remettre en question, à accepter la consommation, les raids et autres jeux... ?
Sommes nous prêts à envisager des fusions, des confédérations ?
Nous pourrons en parler dans la suite des EGS et dans les prochaines AG.
Nous aurons également l'occasion d'en discuter en août 2008 avec des spéléos qui ne parlent pas tous français
Mon sentiment actuel est que nous ne sommes pas prêts à franchir ce pas.
Nous rêvons encore à nos chers petits clubs, à notre force de conviction qui nous fera tenir bon à nos traditions, tel le sympathique petit village gaulois de 8000 âmes face à la horde démocratique des romains sans potion magique mais bardés d'euros et de tenues fluo.
Quel beau rêve n'est ce pas ?
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Ce que tu semble oublier, c'est que beaucoup de clubs sont proches du régime de survie et que leurs membres, indépendement de toute prétendue considération conservatrice (caricature ? ;-)), n'ont tout simplement pas le nombre, le temps ou la vocation nécessaire pour recruter. Et lorsqu'ils le font, le ratio classique de 1/10 vient tout simplement anéantir leurs efforts.
Soyons concrêts. Si tu souhaites monter une base de recrutement en coopération avec qui tu veux, sponsorisée par qui tu veux, avec tous les raids, le fluo et toutes les compétitions que tu juges nécessaire pour ensuite orienter vers les clubs les quelques spéléos en herbe qui peuvent en sortir, qui t'en empêcherait ?
Par contre, si tu veux développer une activité dont la principale vocation serait d'être fluo, sexy, sportive, qui se pratiquerait avec cordes et casque, dans quelques spéléodromes, en courant et en sautant tous les 3 m en tout en poussant des glapissements de jouissance, ben tant qu'à faire, trouve lui un nom plus green que spéléologie, ça marchera mieux.
Il me semble que dans ce cas, le tarissement du débat vient tout simplement de ce que tout le monde est à peu près d'accord sur ce sujet.
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Merci à Jean d'écrire si bien ce que je pense tout bas
Isabelle
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La spéléologie n'est pas seulement un sport. Le coté sportif ne vient seulement qu'en second plan. Le principal enjeu est la découverte. Les découvertes se faisants de plus en plus rares, les recherches de plus en plus dures; il est normal que les nouveaux candidats se fassent rares.
Parcontre les recrues spontanées sont de ce fait trés motivées, est donc durables.
Recruter pour recruter me semble etre une abération.
La spéléo ne peut etre un sport de masse; ou alors se ne seras tous simplement plus
de la spéléo.
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Pour répondre à Jean, je suis d'accord avec son analyse, à savoir que les clubs sont proches de la survie et n'ont pas le temps de recruter et que le ratio est de 1/10. Bien, fort de ce constat et en considérant que la spéléo n'est pas un sport de masse et que l'exploration est de plus en plus difficile à mener, il faudrait peut-être modifier notre façon de recruter et de former.
En reprenant le thème est EDS, on pourrait imaginer un recrutement et une formation départemental (ou par secteur) en s'appuyant sur nos cadres de la fédération notamment les initiateurs. Ainsi, nous garantissons une formation DE BASE conforme à nos attentes et nous réalisons :
- une bonne prévention des accidents,
- une approche technique et scientifique (indispensable pour l'explo),
- une sensibilité fédérale,
- une garantie pour les présidents de club que le nouvel arrivant est convenablement formé,
- une meilleure relation entre les clubs.
Cette méthode présente de nombreux avantages, et redonne du dynamisme à la vie fédérale.
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+1.
Entièrement d'accord, mutualisons nos efforts car former quelqu'un qui pourra à son tour former, demande vraiment beaucoup de temps. J'ai eu la chance de trouver qq1 qui ais cette passion, mais ca n'est pas le cas partout.
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N'est-ce pas la vocation première des stages EFS formation, perfectionnement et initiateur ?
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nous avons plus de 50°/. de jeunes au club.pourquoi: Beaucoup de chance. 1 instructeur à la retraite( technicité,temps,mémoire du club)+1 moniteur+ 3 initiateurs+1 B.E+ 4 retraités motivés+3 autres membres bien impliqqués. de plus, la politique de formation a toujours été une priorité, et le fait de pousser les gens a passer des diplomes nous a permis de toujours pouvoir répondre à une opportunité sans que cela incombe à une seule personne.
les jeunes d'hier sont les cadres d'aujourd'hui, ce qui crée la dynamique nesséçaire.Mais aussi quelle chance d'avoir ces retraités.
Ce W.E avait lieu l'A.G de mon C.D.S 30. Il y a une école départementale de speleologie qui repose en quasi totalité sur une seule personne. Il a poussé un petit coup de gueule car les clubs ne s'investisse pas assez à son goût. Il manque du lien: les sorties qui devaient être assurer par les clubs ont été pour la plus part annulées et il a du prendre sur lui pour assurer celle-ci. je l'ai senti un peut lassé par cette situation. On voit là les limites de telles entreprises.
On peut recruter tant que l'on veut (il suffit de se pointer au collége ou à l'école du coin et vous remplirez vite les effectifs), on pourra payer quelqu'un pour les former, mais si derrière, les clubs qui ont demandé cette aide ne sont pas vraiment motivé et ne font pas le relais, pourquoi chercher à recruter?
Notre expérience me aller dans le sens de ce qu'écrit sanglier. Malgrés nos implication dans tout type d'encadrement ce n'est pas dans celui de masse que nous avons recruté durablement nos coéquipier mais bien dans les demandes spontanée. reste à faire en sorte de les provoquer!
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Bonsoir,
Je viens de tomber par hasard là-dessus. Pour rentabiliser les frais de mon inscription au forum, je dirais que je partage tout à fait :
Jean Bottazzi
02/06/2006 11:08:54
et
LE SANGLIER
29/11/2006 20:58:02
Sampai Jumpa Lagi
FB
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François Brouquisse a écrit:
Bonsoir,
Je viens de tomber par hasard là-dessus. Pour rentabiliser les frais de mon inscription au forum, je dirais que je partage tout à fait :
Jean Bottazzi
02/06/2006 11:08:54
et
LE SANGLIER
29/11/2006 20:58:02
Sampai Jumpa Lagi
FB
Apa kabar Pak Brukis ?
Ce débat était resté longtemps en sommeil. Merci de l'avoir relancé
Un événement récent vient de m'y faire repenser également :
Mon épouse est rentré d'un voyage organisé dans la Sierra Nevada (Andalousie) où elle a pratiqué une randonnée assez sportive, sous un climat quasi hivernal, pendant que je me faisais dorer sous le beau soleil estival de Paris .
En discutant des différents modes de pratique de la randonnée pédestre, je me (re)demandais quelle était la différence entre une fédération comme la FFRP et notre petite FFS...
Si cela intéresse quelques adeptes du forum FFS, on peut essayer de souligner les différences et les ressemblances -- tant dans la pratique de l'activité que dans les politiques fédérales -- qui font que d'un coté la FFRP est florissante et que de l'autre la FFS voit ses troupes stagner.
Pour en savoir un peu plus sur les uns et les autres :
- FFS : http://www.ffspeleo.fr (7400 licenciés et ?? pratiquants du milieu karstique, souterrain et des canyons)
- FFRP : http://www.ffrandonnee.fr (180 000 licenciés et des millions de pratiquants)
Essayons de dépasser les clichés du genre "ça n'a rien à voir - nous c'est pas pareil !"
Par exemple :
En relisant le chapeau de l'article encyclopédique collaboratif Wikipédia sur la spéléologie, je me demande si notre fédération (FFS) a raison de limiter son recrutement de facto aux seuls spéléologues (et canyoneurs aujourd'hui).
Ne pourrait on, à l'instar de la FFRP, embrasser plus largement d'autres pratiquants moins spécialisés, adeptes du karst superficiel ou profond ?
De la même façon que le FFRP regroupe les énergies et les contributions des "randonneurs du dimanche" aussi bien que celles des "trekkers de l'Himalaya".
Très concrètement, notre licence et notre assurance ne devraient elles pas comporter une option "randonnée du karst" ?
Ce serait peut être aussi (sinon plus) utile que notre assurance "archéo" qui concerne davantage les conjoint(e)s et sympathisants peu pratiquants que les véritables archéologues.
A suivre
BTH
Dernière modification par BTH (20/04/2007 08:09:59)
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SALUT
Le truc que je ne comprend pas, c'est le pourquoi.
pourqoi faut'il etre nombreux.
quel est le probleme de n'etre que 7400.
d'autant plus que sur les 7400 licenciés, je pense que déja on ratisse assez large.
(je ne dit pas que s'est plus mal)
de meme que les randonneurs du dimanche et ceux qui fond l'himalaya.
il y a ceux qui fond de toute petite sorties et ceux qui explore a - 2000.
ceux qui fond du canyon, ceux qui ne mette jammais un pied sous terre.
je ne pense pas que la ffs est déja refuser des adhérant.
POURQUOI 7400 N'EST IL PAS SUFFISANT ????
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LE SANGLIER a écrit:
SALUT
Le truc que je ne comprend pas, c'est le pourquoi.
pourqoi faut il être nombreux.
quel est le problème de n'être que 7400.
[...]
POURQUOI 7400 N'EST IL PAS SUFFISANT ????
Excellente question, merci de l'avoir (re) posée.
A mon avis (qui est encore peu partagé j'en suis conscient), 7400 licenciés -- et un peu moins chaque année malgré le sang neuf apporté par les canyoneurs-- c'est bien insuffisant pour constituer un groupe de pression permettant de faire passer les valeurs que nous prônons, et notamment :
- La liberté (raisonnée) de pratique,
- La protection du milieu souterrain et des surfaces karstiques.
- Le secours gratuit organisé à moindre coût par des bénévoles spéléologues
Les difficultés que nous rencontrons pour faire entendre les avis fédéraux, pour trouver des partenaires d'envergure permettant de réaliser nos projets, viennent largement de cette taille insuffisante.
Cette taille est d'autant plus insuffisante que le nombre de pratiquants réels du milieu karstique augmente régulièrement avec le développement du tourisme vert. Notre taille relative se réduit donc encore plus vite.
Nous seront assez rapidement marginalisés.
Mais après tout tu as raison, c'est peu important :
- le karst sera défendu par les randonneurs qui préfèrent eux aussi voir de beaux lapiaz plutôt que des pistes de ski.
- les eaux souterraines seront défendues par les agences de bassin au titre du service public ou du commerce libéral de l'eau, selon le résultat des prochaines élections,
- les cavités majeures seront défendues par les professionnels qui en font leur gagne pain.
- les secours seront assurés par les pompiers ou par une fédération nationale des secours souterrains, et payés par les assurances ou par les victimes
- Il restera bien quelques trous qui n'intéressent personne, dans lesquels --si les propriétaires le veulent bien-- nous pourrons continuer à vivre heureux et cachés
Dormez tranquille braves gens...
Dernière modification par BTH (22/04/2007 23:04:55)
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alors combien faut 'il etre ? le double? le triple?
avons nous besoin d'augmenter le nombre de pratiquant ? de sympatisants? ou seulement de cotisants?
en augmentant serieusement le nombre de pratiquants, puisque il le faut a tout pris,
ne serions nous pas les défenseurs et les destructeurs?.
la solution serait donc peut etre d'arreter la ffs et de tous cotiser a la FFRP. la nous serions nombreux mais ça n'aurais plus de sens.
les canyonners eux on le choix de leur fédé. les plongeurs aussi.
serieusement je pense plutot que la qualitée vaud mieux que la quantitée.
que si nous voulons défendre l'environnement, il faut se rattacher a ceux qui le fond déja.
martel en son temps , tout en etant quasiment seul a fait passer une loie primordiale.
casteret a fait arreter des travaux de captage sur les sources de la garonne.
je pense que la motivation vaud mieux que beaucoup d'argent.
il y a encore des loies a faire passer pour préserver le milieu, et d'autre pour favoriser
l'exploration, mais pour cela il faut avoir une étique sans faille, ou alors on passe pour des charlots, et la aussi il y aurai beaucoup a dire.
je pense que meme a 7400 (selon la police) tout est possible. a condition que ça en vaille la peine.
la fédé malgés notre petit nombre est diviser en cds et csr.
du coup au niveau secour, ily a des départements ou ça marche et d'autre non, c'est innadmissible dans un meme pays. ou est donc l'égalitée?.
et puis il faut se rendre a l'évidence c'est quoi la spéléo?.
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et quand les vieux seront mort ou en hospice, on fait quoi ? juste comme ça, la moyenne d'age est pas bien jeune, et la plupart des spéléo que je connais ont plus de 40 ans ... uil faut penser au renouvellement des troupes.
mon petit sanglier, pense à l'avenir du fond de ta forêt !
amicalement.
marjo.
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LE SANGLIER a écrit:
alors combien faut 'il etre ? le double? le triple?
avons nous besoin d'augmenter le nombre de pratiquants ? de sympatisants? ou seulement de cotisants ?
[...]
et puis il faut se rendre a l'évidence c'est quoi la spéléo?.
Bonjour,
Merci d'avoir (re) posé une série d'excellents questions.
Juste pour faire avancer le débat, voici quelques réflexions sur ta dernière question ("c'est quoi la spéléo") :
- Pour les anglo saxons la "speleology", c'est avant tout l'aspect scientifique de la pratique, bien distingué du "caving" qui désigne la pratique sportive.
- Pour nous, c'est (avec quelques difficultés) le mariage (ou le PACS) réussi des deux facettes : sport et sciences.
De cette union, prononcée devant la société toute entière, sont nées de belles valeurs théoriquement partagées, et formulées notamment dans la charte du spéléologue.
Les membres de cette famille turbulente, au nombre de 7400 aujourd'hui, partagent le karst (et en particulier son monde souterrain) ainsi que les canyons, avec les propriétaires et avec la grande meute des pratiquants occasionnels. A ces pratiquants, on a coutume de refuser le nom de "spéléologue", pour lui préférer celui de touristes, consommateurs, randonneurs, spéléistes, etc... .Ils ont un poids aussi important, voire plus, que le nôtre dans la société, vu leur nombre croissant ("démocratisation de la pratique").
Ces gens là avaient moins de poids du temps de Martel. Malgré cela, on leur offrait déjà quelques beaux guides touristiques pour faire mieux accepter par leurs députés les lois sur l'hygiène et autres règles de protection.
Aujourd'hui, cette opinion publique est très forte, très regardante sur l'utilisation qui est faite de ses impôts.
Il est donc important de définir et construire des relations fortes et constructives avec cette opinion publique.
De quelle manière ?
C'est là, à mon avis le fond du débat.
Il ya sûrement plusieurs pistes, parfois parallèles, parfois opposées.
Parmi ces pistes, celle de la distanciation (voire du mépris qui n'est jamais très loin) me paraît être un cul-de-sac pour ne pas dire un piège...
Dernière modification par BTH (24/04/2007 11:09:17)
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Les pratiquants occasionels de la spéléo sont-ils si nombreux que ça qu'on puisse les assimiler à l'opinion publique et au contribuable ?
Je crois qu'il faut séparer les deux sujets :
1) La place faite à ceux qui veulent toucher à la spéléo sans intention de s'y engager.
2) L'image de la spéléo auprès de l'opinion publique.
Pour ce qui est de la préocupation du contribuable, je ne crois pas qu'il y ait beaucoup d'activités qui puisse être aussi à l'aise que nous sur ce sujet. Notre capacité à publier des connaissances inédites ne vaut-elle pas largement ce qui nous est donné en subvention ?
Le seul hic, c'est qu'un esprit exclusivement sportif qui se bornerait à chercher à nous mesurer en terme de nombre de praticants aurait du mal à le comprendre.
Après, il y a ceux qui parlent de recrutement et ceux qui en font. Pour mémoire l'exemple allèchant des Vulcains. Je ne crois pas qu'il y ait des clubs ou des individus spéléos qui contesterait que ce que nous a décrit Ptitlips est une réussite enviable que l'on aimerait tous voir se réaliser chez soi. Alors quel est ton problème ?
Personne n'est contre la croissance du nombre de spéléo.
Ce qui est franchement discutable, c'est de prendre le problème à l'envers et de s'agiter à faire du chiffre pour du chiffre. Voire pire se donner des objectifs en la matière et des plans d'action pour atteindre ces objectifs.
Enfin c'est mon avis.
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Jean Bottazzi a écrit:
Les pratiquants occasionels de la spéléo sont-ils si nombreux que ça qu'on puisse les assimiler à l'opinion publique et au contribuable ?
Je crois qu'il faut séparer les deux sujets :
1) La place faite à ceux qui veulent toucher à la spéléo sans intention de s'y engager.
2) L'image de la spéléo auprès de l'opinion publique.
[...]
Personne n'est contre la croissance du nombre de spéléo.
Ce qui est franchement discutable, c'est de prendre le problème à l'envers et de s'agiter à faire du chiffre pour du chiffre. Voire pire se donner des objectifs en la matière et des plans d'action pour atteindre ces objectifs.
.
Salut Jean,
Ton approche est sensée, cependant je préfère revenir à la question initiale du SANGLIER car elle me paraît être à la source d'un malentendu profond entre les "pro", les "antis" et les "démunis"(*) du recrutement.
Si on inclut dans "spéléo" l'ensemble des "intéressés" par le karst et les canyons, alors le nombre est important mais les besoins d'accueil et de formation sont modérés...
(*) Par "démunis", j'entends ceux qui ressentent peu ou prou le besoin de recruter, mais qui considèrent (souvent à juste titre) ne pas avoir les moyens d'accueillir dans la durée les recrutés ni par conséquent de maintenir leur motivation.
Dernière modification par BTH (24/04/2007 21:13:16)
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salut a tous
comme je l'est déja dit, la fédé est ouverte a tout le monde, celui qui veut s'y affilié sera accueilli a bras ouvert. on va quand meme pas forcer les gens.
je pense aussi que la fédé ne communique que sur le coté sportif, ou ludique de l'activitée, ce qui a mon avis est une mauvaise idée.
en tant que sport, effectivement, 7400 c'est peu pour interreser l'opinion publique.
par contre l'interet scientifique est énorme, qu'on soit 7400 ou meme 1000, l'interet
reste le meme. la spéleologie par son coté scientifique est incontestablement d'intéret public.
il y aura toujours des fous pour aller gratter a droite et a gauche pour explorer de plus en plus loin de plus en plus profond. que ce soi a la mode ou pas
meme si les speleos occasionnel sont trés nombreux c'est pas eux qui vont cotiser a la fédé, parce que l'argent aussi est une barrière. que se soit la spéléo ou n'importe quelle autre activitée ça coute toujours a peut prés 100€, sinon plus , alors a ce prix il vaud mieux etre motivé, surtout si on a d'autre loisirs.
on est pas encore en voie de disparition. et je partage totalement l'avis de jean bottazzi.
a titre de rappel et selon le robert . SPELEOLOGIE: exploration et etude scientifique des cavitées du sous sol.
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LE SANGLIER a écrit:
a titre de rappel et selon le Robert :
SPELEOLOGIE: exploration et etude scientifique des cavités du sous sol.
Soit, mais le Robert date un peu puisqu'il semble exclure les pratiquants du karst de surface, les canyoneurs
Plus sérieusement, je veux dire que notre fédération a déjà bien dépassé les strictes frontières de la "spéléologie" vue par Robert, puisqu'elle regroupe aussi les énergies des sportifs, des canyoneurs, des dépollueurs,...
Il me semble qu'il y a un large consensus parmi nous sur le fait que c'est plutôt une bonne chose pour l'enrichissement (intellectuel et physique) de chacun et pour le poids de notre représentativité à l'externe.
Ma proposition est de poursuivre, lentement mais sûrement, cet élargissement en fédérant aussi l'énergie des randonneurs qui parcourent les karsts, des promeneurs du sous-sol,....
Je viens de recevoir le dernier SPELEOSCOPE n° 29 de décembre 2006, le bulletin de liaison et d'information papier et électronique des Commissions Scientifique et Environnement de la FFS.
Pages 34 à 37, un excellent article de Delphine JACONELLI intitulé "Les sentiers karstiques : une démoctratisation de la spéléologie", illustre bien l'idée que j'essaie maladroitement d'exprimer ici.
Je vous invite à lire cet article, puis nous en débattrons si vous le souhaitez.
Dernière modification par BTH (24/04/2007 21:13:46)
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