concernant le brochage de gour fumant, j'aimerais l'avis de tous.
Je suis responsable de la commission ancrages permanents sur mon département.
Nous avons broché la traversée Anciens Toboggans dernièrement (150 broches), qui a d'ailleurs fait couler de l'encre, suite à 2 secours dûs à des crues.
J'étudie aujourd'hui la possibilité de brocher une cavité d'initiation majeure, le Gour Fumant.
Pourquoi majeure ?
Car elle est estsitué au bord de la route, est facile, mais néanmoins verticale. elle possède deux entrées, des puits parallèles qui permettent diverses jonctions et combinaisons, et la possibilité d'aller au fond en 6 petits puits (- 120) sans poser de fractios. Suit une petite rivière, et un réseau fossile concrétionné. Pas mal pour débuter.
La cavité est truffée de spits, et certains sont éjectables (tiennent au cisaillement mais pas à l’arrachement, car le pas de vis du spit étant usé, la vis de plaquette mord sur les derniers tours).
Les éjectables sont forcément les mieux placés, car les plus utilisés.
Certains utilisateurs, et notamment les professionnels crient " danger " car certains débutants ou clients ont volés dû à des spits éjectables qui….s’éjectent (ce qui arrive toujours aux inexpérimentés car ils ont tendance à crisper sur l’amarrage, notamment lors de la phase de longeage).
Il s’ensuit forcément un débat entre les personnes qui sont pour, et les personnes qui sont contre.
Pour :
Rapidité et facilité à l’équipement
Contre :
- L’apprentissage de l’équipement est faussé, surtout dans cette cavité qui est la cavité d’initiation du Vercors. Lecture faussée, pas de recherche de l’ancrage suivant la logique " celui qui a planté le spit avait la même logique (intérêt) que toi , cherches le spit là où tu aimerais qu’il soit ".
- Faut il encore et toujours chercher la rapidité, y comprise en spéléo (métro, boulot, dodo, spéléo)
Pour :
La broche est plus sécurit :longévité, intérêt du collage (renforcement de la zone rocheuse périphérique), résistance
Contre :
Longévité :pas encore suffisamment de recul à long terme sur les colles. Certains problèmes liés à la longévité pointent le nez, notamment en Ardèche sur les falaises équipées à l’avénement du brochage en escalade (source CTD escalade 07) il y a 20 ans ? (Mazet, Chaulet). Le problème serait dû à une décomposition chimique de la colle, car en trop faible quantité lorsque le percage est seulement de 2 mms au dessus du diamètre de la broche (NDLR : qui a des infos ?).
Intérêt du collage et résistance : no comment
Pour :
Intérêt écologique, car on pose moins de broches que de spits et on évite ainsi les placards de spits (pourris)
Contre :
- Broche moins discret que spit
- Si les spits étaient bien plantés au départ, ils seraient plus durables.
Si les équipeurs faisaient attention au vis de leurs plaquettes (nettoyage, portage à l’intérieur du kit), il n’y aurait pas de boue déposée dans le spit, donc pas d’usure abrasive accélerée.
Il y a aujourd’hui beaucoup de spits dans les cavités explorées depuis longtemps, car il y a les spits:pour toutes les utilisations passées et actuelles :
Spits échelle
Spits de progression à l’avénement du bloqueur
Spits de progresssion actuels
Spits utilisés en initiation
Spits secours
Q’en sera t’il si on fait pareil pour les broches ?
À quoi cela sert il de poser des ancrages qui durent 20 ans si les pratiques évoluent plus rapidement ?
Est ce que cela créera un précédent concernant les ancrages utilisées en secours ? (notion de normalisation de type jurisprudentielle)
Quelles sont les obligations et les responsabilités des porteurs de projet et des équipeurs ?
Pour :
Le brochage du Gour Fum permettra d’en faire une école de la spéléo : facile à équiper, à la portée de personnes pas forcément bons techniciens (facilité de transfert entre activités à cordes : des grimpeurs, via ferratistes, canyonneurs venant découvrir la spéléo grâce à une cavité équipée comme leur milieu).
Contre :
Quelle pratique veut on réellement développer ?
Veut on démocratiser à tout prix notre activité ?
Le Gour Fum est une cavité facile, est il indispensable d’en faciliter encore son exploration ?
Veut on une démocratisation de l’activité à l’image de l’escalade ds les années 80 – 90 ? (c’est à dire une urbannisation de l’activité : SAE, pratique spécifique en salle, en falaise)
Le débat, vaste, est ouvert, merci d’y participer !
salut !!!
je pense que le brochage des grandes classiques est le mieux car la ou passe du monde il y a plus de rique d'accident ( spits endommagés) et en terme de prévention c'est le mieux.
maintenant c'est vrai que l’apprentissage de l’équipement est faussé, mais il faut choisir entre l'accident voir dramatique dans certain cas ou les broches moins estétiques.
Je pense qu'il faut faire de la prévention dans les cavités fréquentées cela n'empêche pas que l'enseignement de l'équipement doit rester une priorité car c'est un gage de sécurité et d'autonomie pour chaque spéléo mes quand on à des débutants le brochage est une garantie à ne pas négliger.
Maintenant pourquoi pas faire des broches de couleurs ça doit etre possible je pense et sur le plan estétique et de recherche d'équipement cela serais pas mal.
Voila se que je pense du brochage.
Prévention = moins d'accident
Routine = accident ( oublier de se longer ...)
mes en terme de prévention il faut tout prendre en considération le brochage c'est bien mes avec de la formation ( apprentissage de l'équipement) et la culture de sécurités.
Bonne spéléo à Tous et passer de bonne fêtes de fin d'année.
Amicalement
LA TAUPE
D'abord, bonjour Nico...
Et bravo pour ton argumentaire : tout est dit !
J'ai déja exposé mes réserves, mais je ne cherche pas à imposer mon point de vue.
Juste une anecdote supplémentaire : récemment, dans une classique du Doubs, j'ai croisé à plus de 100m de profondeur une équipe de spéléos qui à l'évidence n'avait rien à faire là (botte de bateau, combis texair, tikka toute simple sur casque petzl de 20 ans d'âge, équipement avec corde d'escalade, noeud plat sur broche... et tutti quanti !).
Alors, moins d'accidents dûs à rupture d'amarrage, sûrement.
Mais peut-être plus d'accidents dûs à mauvaise maîtrise technique...
Et puis, tu t'occupes de la commission "amarrages permanents". Dans d'autes départements, ça s'appelle carrément "commission brochage"...
Alors, les jeux sont faits non ?
RL
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On peut éventuellement laisser le premier puits sans broches ça évitera peut-être le genre de rencontre que Rémy a fait?
Sinon Rémy, il me semble aussi qu'il y a des "commissions" débrochage, non? Les jeux ne sont donc peut-être pas fait? ;-)
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Un autre élément de réflexion : les douilles à coller qui ont beaucoup des avantages et des inconvénients des spits (chevilles à expansion mécanique) et des broches (ancrages collés)...
Lire à ce sujet l'article d'Info EFS 45-46, pages 41 et 42 :
ftp://ftp2.ecole-francaise-de-speleolog … s45-46.pdf
Philippe
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Bonjour,
Il ne me semble pas judicieux de laisser le premier puits sans broche car : c'est souvent le puits qui en a le plus besoin (suintements, gélifraction....).
Pour ce qui est de la commission brochage ; elle est justement là pour éviter le brochage "sauvage" et permettre à tous de s'exprimer....après on décide de se que l'on broche, jusqu'où, etc. Ce qui est le plus important c'est surtout le fait qu'il doit y avoir concertation avant.
Dans le Doubs, (puisque Rémy en parle) nous sommes en "retard" sur le brochage ; Dans d'autres départements (du sud) ils ont déjà plus de 10 ans d'expérience : Je n'ai jamais entendu dire ou lu que les broches posées dans ces cavités avaient augmenté la fréquentation,le nombre d'accident...
Un dernier élément : Pourquoi avons nous décidé de brocher certaines cavités dans le Doubs ?, pour les mêmes raisons que Nico d'abord, et aussi car "d'autres" (indiv.,Allemand, Belges, CAF...) avait déjà commencé de manière anarchiste, sans concertation, et sans la "technicité" requise, et les "bons"encrages (type de broche, colle...) : il était tant d'agir...
Bonjour à tous,
Merci Nico pour cet exposé de la situation qui présente bien tous les aspects, ça donne envie de participer aux débats.
Bien que faisant partie de la commission "brochage" du Doubs (qu'on aurait peut-être dû appellée "commission ancrage permanent", visiblement politiquement plus correct), j'admet que le brochage de cavités a ses inconvénients. Mais quand je pèse tous les éléments pour et contre, je vais pas les reprendre Nico les a bien énumérés, je me dis que dans les grandes classiques le brochage (quand il est bien fait) va dans le sens de la sécurité et diminue globalement le risque d'accident. Et à notre époque vu le mal causé à notre image par le moindre événement ou même "non-événement", je me dis que ce n'est pas négligeable.
Je ne pense pas que le trous brochés attirent plus de "pinpins" sous terre. Par contre on croise tous des gens sous terre qui équipent en mono spit sur méga-frottements (ce qui ne nous émeut même plus). Au moins ces gens là quand ils tombent sur deux broches ils les utilisent les deux et ça frotte pas, vu qu'elles ont été posées par des gens qui ont étudié la chose. Mon avis c'est qu'il y a plus de gens comme ça que de gens qui vont tricoter leur corde d'escalade dans les broches.
Personnellement ça ne me dérange pas que des gens (comme on en a tous dans nos clubs) qui ne se sentent pas complètement au point à l'équipement, puissent aller de manière autonome dans des cavités brochées. Il faut peut être d'ailleurs y réfléchir au niveau des stages et l'inclure dans la progression du spéléo.
Je reconnais que pour ceux qui (comme moi) aime la technique et la lecture de cavité les broches gâchent un peu de plaisir. Je reconnais également que ça complique grandement la tache du cadre sur un stage. Il faut donc bien le limiter aux grandes classiques. Il serait d'ailleurs peut-être intéressant de donner au niveau national une définition de ce qu'est une "grande classique" ça éviterait peut-être des débats interminables dans chaque département, car je te rassure nous aussi on a nos "Gours fumants" !!!
Pour les douilles à coller, il faudrait utiliser des systèmes à bille pour aller dedans (ça existe). Sinon on ne résout pas le problème du filetage. Mais il faudrait que tout le monde s'équipe en même temps ce qui semble impossible, alors que des broches même si t'avais pas prévu tu peux les utiliser.
Par contre, je ne suis pas pour former les gens au brochage (ou alors au niveau moniteur), car ce qui est compliqué ce n'est pas de réaliser un collage, c'est que la broche se trouve pile au bon endroit et dans la bonne position et ça, ça ne s'apprend pas en 2 jours. Car on peut discuter de l'intéret du brochage, mais ce qui est sûr c'est que des broches posées au mauvais endroits, c'est pire que tout.
Et je suis d'accord avec Jean-Marc quand on commence a voir pousser des broches et des goujons de manière anarchique dans un trou, il est plus simple et plus sûr de le brocher directement de manière convenable que de passer tous les 6 mois avec la disqueuse ou de fermer les yeux.
Concernant le recul sur le vieillissement des résines, il me semble que les seuls exemples de problèmes en série (en escalade ou canyon) concernaient des broches posées au Sicca. Les résines utilisées en spéléo et notamment les ampoules en verre sont bien plus fiables, d'ailleurs il me semble que la FFME recommande à ses équipeurs de ne plus utiliser de Sicca.
Amitiés spéléos
Sylvain
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salut nico...
le gour fumant, les broches, les spits... eh ben; Comme tu le sais je suis dans le sud depuis quelques années et, ici l'ensemble des classiques sont déjà équipées tout en broches.le choix est vite fait entre un placard de spits usés et un équipement sur broches.Mais quelques petites réflexions pour alimenter le débat.
la vrai question n'est-elle pas aussi : c'est quoi une classique?
chacun a sa version, fréquentation, cavité école, accessibilité, difficulté...juste pour rire, le berger, le jean bernard, la traversée de la psm, le caladaire, le pot 2, etc... c'est pas des classiques ? alors on broche quand ...?
une chose est sure c'est l'intêret majeur que d'avoir une commission équipement, un peu de réflexion ne fais jamais de mal.Et puis faut informer, même dans un trou broché entièrement je prend ma clé au cas où... petite anecdote au calernaum
dans le 06 tu descends sans problèmes à la base des puits, et si tu te laisses un peu emporter lors de la préparation des kits, tu lis broche, broche, broche et tu saute la dev /s avant le pendule de la lucarne et là... si tu n'a pas deux où trois plaquettes au baudrier et bien sur de quoi les visser, ben tu fais frotter dur, dur...
N'y-a-t'il pas aussi la crainte de créer une génération de spéléos de classiques à broches? Pour le reste tes arguments sur le brochage du gour et bien ils-sont
plein de bon sens.
A+ Marc
J'y pense...
En Franche-Comté, on avait eu aune réunion fort animée sur la question en 2000
CR dans "ligue-info" à
http://www.ligue-speleo-fc.com/html/lig … info60.htm
RL
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C'est très pratique les broches, mais çà va contribuer à fabriquer une génération de spéléos qui ne connaitront pas le rocher, qui n'auront plus la moindre idée de la résistance d'un amarrage.
Dans ce genre de cavités brochées, le jeu ne consiste plus qu'à repérer l'amarrage suivant... C'est dommage...
Ceci dit, en ce qui concerne le gour fumant, il faut certainement faire quelque chose. J'ai eu l'occasion de le refaire l'an dernier et effectivemment, j'ai pu juger de l'état catastrophique de certains spits "éjectables" comme tu dis...!
JJM
Ben... je suis d'accord avec jojo...
M... !
ça m'arrive souvent ;-))
RL
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Si j'ai posté un message, c'est parce que j'avais fait le même constat que Nico Renous dans le gour fumant... Il y a un large choix en spits véreux ou quasiment éjectables...!
A la remontée, un d'entre-nous avait eu la surprise de constater que le spit d'une des branches d'un amarrage en Y était sorti de son logement, sans même que le mec qui remontait s'en aperçoive....!!!
Brocher ce genre de cavités OK....mais il serait dommage de brocher systématiquement tous les trous...
JJM
Tout d'abord merci à Nico d'avoir fait cette petite syntèse large sur le pour et le contre de la mise en place de broches en spéléologie. C'est intéressant de voir qu'il y a autant d'arguments valables et fondés d'un coté ou de l'autre.
Pour ma part je pense que les véritables réponses se trouvent dans "Quelles développements pour la spéléologie". Tout en sachant que le bon vieux spit à encore de beaux jours devant lui en exploration.
Pour moi il y a deux points essentiel dans le débat. Quelle spéléologie dans quelle département car tous ne sont pas logé à la même enseigne en terme de potentiel de site de pratiques (découverte, classique, enseignement technique et exploration). Aussi chaque département doit apporter sa réponse avec son histoire et la pratique qu'il a envie de développer. Car il est évident que les équipements présents sous terre sont les témoins des pratiques...
Enfin attention au débat sur les nôrmes car c'est un terrain dangeureux qui risque encore une fois et encore plus d'aseptiser notre pratique.Et en ce qui me concernne je ne veux pas d'un développement type escalade...
Il est évident que la chose la plus importante c'est la concertation et que les choix se fasse en ayant une vison la plus large possible et que la mis en place soit faite par des techniciens irréprochables.
Le CDS07 a fait le choix de mettre en place un plan de gestion des équipements au sens large. Plutôt qe de faire du "brochage" systématique nous avons fait le choix de proposer un plan de gestion annuel afin de permettre le suivi et l'entretient de ces équipements.
Cette année les cavités concerné sont Traversée Even Sup Foussoubie / Cordier Foussoubie / Despeysse St-Marcel et des cavités comme Goule de Foussoubie, Aven Peyrejal, Aven Rochas, Grotte de la Rouvière.
Pour chaque cavité nous avons estimé et pris en compte les différentes pratiques (traversée, guidage, spéléo, enseignement technique) et considérant "À quoi cela sert il de poser des ancrages qui durent 20 ans si les pratiques évoluent plus rapidement" nous avons fait le choix de mettre en place des douilles hilti, qui on tl'avantage d'être un scellement et de rester dans la configuration spit.
Pour les traversée les relais sont pour l'essentiel constitué de deux ancrages (1 chimique = douille avec plaquette et vis inox et 1 Naturel percé) relié par deux anneaux de corde (marqué du mois et de l'année de mise en place) d'un maillon rapide bloqué par une chambre à air.
L'avantage de cette solution est que cela permet la traversée, que cela est réversible et oblige le CDS à passer chaque année pur fair le suivi et voir par la même occasion si des changement on été apporté par les pratiquants.
Car brocher c'est bien beau, mais on retreouve de temps en temps sur les broches des bouts de corde douteux... Alors là la sécurité...
Les douilles ont un incovéniant c'est que l'on a pas de recul sur l'usure du filettage en configuration équipé déséquipé. Mais cela vaut le coup d'essayer.
De mon côté j'ai fait bricolé mais cela reste à perfectionner des extracteur de spit. croyant que j'allais extrère les vieux spit et mettre en place des douilles aux endroits idéal. Je suis parti d'un sytème proposé par des espagnoles, mais il faut amélioré la qualité des aciers utiliser ou revoir un peu le sytème.
Pour le Gour fumant plusieurs pistes:
La plus simple : le brochage
La "politiquement correcte" : une ligne en broche, une ligne en spit (mais c'est batard)
La plus autacieuse : bricoller un extracteur efficasse et virer et maquiller l'ensemble des spit foireux. Favoriser l'utilisation des ammarges naturel. Mettre en place des douilles et ensuite suivre l'usure du filettage. On aura ainsi mis en sécurité les équipements pendant un temps. Si les douilles s'usent, on aura qu'à les boucher et vu qu'il s'agit d'un scellement pas de contrainte à vide dans le support. Et d'ici là la question aura un peu plus avancé d'autres techniques où moyens seront apparues ....
En tout cas il semble aujourd'hui nécessaire de revenir un peu aux bases de l'enseignement techniques lors de l'apprentissage de l'équipement et surtout en ce qui concerne les amarrages. Les gens ne font pas et ne savent pas la différence et les avantage et inconvéniant entre un chimique, un mécanique et un naturel, leur domaine d'utilisation et leur caractéristiques d'utilisation. Je pense qu'il serait intéressant de pondre un article à ce sujet en insistant sur l'utilisation du spit (qui est encore aujourd'hui le plus utilisé).
Bonjour,
je ne sais pas comment est fait ton extracteur de spits, mais j'en avais utilisé un qui arrachait essentiellement le filetage, le spit restant en place....!
Je suis plutot partisan de les laisser en place et de visser dedans un boulon en dépassant le couple de serrage avec une rallonge... La tête du boulon casse et il ne reste plus qu'un spit inutisable en place, qui peut être "camouflé" avec un peu de boue...
je ne crois pas que ce soit très judicieux de réutiliser le trou d'un spit arraché avec un extracteur car il est difficile de dire comment a réagi le rocher à ce traitement.
Enfin, je continue à préconiser de tremper ses spits dans du gaz oil avant de les emmener sous terre...C'est étonnant de voir avec quelle facilité on les visse et la durée de ces chevilles dans le temps. J'ai été le premier étonné de voir que certains spits que j'avais planté il y a plus de 20 ans de vissent toujours avec deux doigts...!
JJM
Bonjour,
Je me permets d'intervenir car j'aimerai avoir une réponse à la question :
- A qui profite réellement le brochage des cavités? Car la plupart du temps, ces équipements concernent des cavités utilisées dans un cadre commercial par des "BE". Sic!
Le spéléo même de base en a t'il vraimment l'utilité, au risque de dénaturer notre pratique?
Amitiés
Pascal
NB : bonjour à nico
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Je me permet de répondre à ta question en tant que BE (et fédéré) :
Dans le Doubs il y a environs 10 cavités brochées maintenant ; nous ne sommes réellement que 3 BE à bosser sur le secteur : il est très très rare que nous allions dans ces cavités (qui n'ont pas été choisi dans un cadre commercial mais selon des critères cités par Nico, Sylvain, Judi...). Toutes les remarques sur les broches, le brochage ont été faites par des "spéléistes" non professionnel, qui, sois dit en passant, ont apprécié le fait que ce sois broché...
A mon tour jaimerais poser une question :
Combien de personnes ont échappés à l'incident ou l'accident grâce aux broches?
Dans le Doubs, la pratique ne fait que augmenter :
nous n'avons eu aucun accident depuis deux ans....
Bon, eh bien je vois qu'on y va tous de sa petite sauce...
Je suis allé au Gour fumant au printemps, pour faire justement le comptage des spits (entrée faux gours, sortie vrai gour) dans le cadre de la réhabilitation des ammarages. Pour ceux qui ne connaissent pas trop la configuration, y'a 2 entrée qui jonctionnent vers -40, soit un dénivellé cumulé de 100m si on compte les 2 entrées, et qu'on voit un peu large...
Si mes souvenirs sont bons, on a compté environ 210 spits (sans s'engager dans la riviére) pour moins de 100 m de verticale cumullé...(je ne sais plus si y'a 2 "l" à cumullé..passons..), ce qui donne environ 1 spit tous les 40 cm ! Et encore, on a pas du faire le tour de tous...
Soit dit en passant, vu que c'est pas mal pété d'ammarages naturels, et je n'ose imaginer le surplus de spits qu'aurait engendré leur absence..
Par ailleurs, je ne vais pas m'attarder sur le nombre de spits "opérationnels" qui ne doit même pas approcher les 20 ou 30% (pour vous dire, si j'en ai vissé 3 dans le vrai gour, c'est le maximum..), d'autres l'ont fait en haut.
Pour étre franc, je crois que le Gour fumant vaut la peine d'étre broché. Même si dans 20 ans on doit retirer les 20 broches qui trainent, ce sera toujours plus facile que de retirer les 150 spits qu'ils auront mis entre temps...
Imaginez le pire aussi, oute la floppée de touristes, si on a affaire à une opération secours dans la cavité, faut replanter encore des spits par dizaines pour sortir la civière (même si c'est un détail sur le moment..)
Je crois même que la question du brochage aurait du étre posée plus tot, ca aurait surement évité les tirs de spits en rafales au dessus du puit donnant dans la rivière et bien d'autres encore...
Aprés, je voulais poser la question du spit Inox, celui qu'on enquille a la perfo... est ce que c'est une alternative ? Je sais que nous on l'utilise dans nos cavités, en le placant judicieusement et en se disant : "celui il tiendra peut etre un peu plus que les autres.."
Vous allez me répondre qu'on a pas de recul..
C'est peu etre un avis de jeune con, mais je me dis qu'au lieu de laisser moisir une situation qui n'a pas trop d'avenir, faut peut etre tenter les trucs nouveaux. Même si c'est temporaire, ce sera toujours expérimental et ca servira surement d'exemple..
Aprés, c'est une affaire fédérale, et la fédé se doit aussi d'intervenir sur le sujet ...
Sinon, pour changer de discussion, faudrait que vous alliez le Film "The descent".. parait que spéléologiquement, ca vaut le coup. Y'a des gonzesses qui flinguent des Golums à coup de piolets, le tout en premiére dans un massif granitique aux States..
A la votre
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Désolé mais je n'ai pas eu le temps de revenir sur le forum. J'apprécie la qualité et la quantité des débats.
D'abord, je ne crois pas que ce soit les spits vieux ou éjectables qui soient réellement la cause des accidents de chutes de personnes , ni les cordes (trop) fines, ni le monospit, mais bien plus souvent l'absence de cordes tout court...
Je m'occupe de la commission "ancrages permanents" au CDS 26, parce que je ne souhaite pas que tout soit broché (d'ailleurs, je suis plutôt opposé aux broches), et je tiens à ce que ce soit des techniciens confirmés qui les posent. Car poser une broche, n'importe qui peut le faire, le tout étant de la poser au bon endroit, comme un spit. D'ailleurs, bon nombre de spits foireux l'étaient déjà un peu dés le début (mal planté).
Ne pas confondre ancrages permanents, et broches. Il y a d’autres solutions en ce qui concerne les ancrages permanents
Nous avons nous même fait un estimatif des spits au Faux Gour et au Gour Fumant, car l'estimatif effectué auparavant par l’association des professionnels du Vercors dont parle Arnauld Malard nous semblait plutôt extravagant :
Tout les spits ont été compté : spits secours, échelles, encadrement, y compris les spits de la doline d'entrée dont la falaise sert d'entrainement (28 spits).
soit 287 spits.
Ils nous disent que 70 % sont inutilisables, soit 200 spits, et qu’il faudrait poser 107 broches pour " sécuriser " la cavité.
Remarque : la fiche d’équipement de " Spéléo dans le Vercors " donne 65 spits pour équiper les deux entrées et tout les puits.
Nous sommes donc allé faire l'estimatif des spits de progression pour les équipements actuels, afin d’avoir une vision disons…impartial.
Résultat :
Sur 141 spits , 84 sont utilisables soit 59 % (bon : 59, moyen : 25), 36 sont mauvais ou éjectables, 21 sont inutilisables. Seul un puits (P 9 du Faux Gour) peut s’avérer dangereux (2 éjectables, un bon) si l’utilisateur ne va pas chercher les spits secours.
On remarque que les 84 utilisables correspondent aux 30 % de spits bons estimés par l’association des professionnels. Doit on en conclure que tout les spits secours, encadrement et échelles sont foireux ?
Étonnant : en tant que conseiller technique secours, j’encadre et organise des exercices dans cette cavité quasi tout les ans, et on fait avec les spits actuels…La consigne est d’ailleurs de ne pas prendre de trousse à spit
La politique qui devrait être pris concernant le Gour Fumant est d'extraire et / ou de boucher les vieux spits.
Quelques spits seront replantés, peut être avec des douilles à coller.
Ce n’est pas la solution la plus rapide et la plus facile, car nous souhaitons que l’ésthetique soit au mieux (extraction ou casse des spits inutilisables, reconstitution des parties rocheuses altérées au ciment blanc coloré : granulomètrie du sable employé et colorations à trouver).
Cela nous laissera le temps de prendre un peu plus de recul sur le brochage, et d'installer un plan de gestion pour ces cavités trés fréquentées.
À bientôt, et merci pour vos idées
NR
salut,
Le brochage n'est il pas le résultat d'une surfréquentation de certaines cavités et ne va t-on pas vers des "via-cordata" spéléos??
C'est une question de serpent!!
Amicalement.
Au fait, nous devrions essayer d'extraire les vieux spits non bouchées en collant une vis. Il sufirait ensuite de fabriquerun extracteur (de type extracteur de moyeu).
Si y'en a qu'on des idées, ou qui ont déjà expérimenté cette idée.