Salut
Que pensez vous du brochage des cavités pour ma par je trouve ça génial
pour la sécurité car souvent les spits en place laisse à désirer sur leur état.
Et dans certaine cavité c'est spitté partout et pas toujours au bon endroit.
Je pense que si on se penche sur le problème en repensant correctement l'équipement avec des broches sa évitera des accidents qui nous pende au nez.
A plus
La taupe
Long et passionnant débat !
L'argument "sécurité" liè à la résistance et à la longévité d'une broche (bien posée !) par rapport au spit est indiscutable.
Il faut évidemment qu'elles soient posées là où il faut, et seulement où un amarrage est nécessaire. A l'Igue de Toulze dans le Lot, j'ai compté 72 ancrages de ce type pour descendre à -60. Peut-on tous les qualifier de "nécessaires" ?
Sur le plan esthétique, on peut discuter aussi. Le spit "foireux" ne dépasse pas beaucoup de la paroi (sauf parfois quand il a été posé lors d'une première excitante... mais est-ce bien sérieux ?), un anneau metallique, surtout inox, se voit à 10 mètres.
Et justement c'est peut-être là (selon moi) l'inconvénient majeur du brochage : le fait que les amarrages se repèrent de loin sans difficulté est sur le plan pédagogique un handicap considérable pour l'apprentisage de l'équipement. "Où est le plein vide ? Où débute la zone de risque ?..." Toutes ces questions qui obligent à apprendre à "lire la cavité" deviennent sans objet.
Comment se débrouillera un amateur de classiques brochées qui se retrouve un jour dans une cavité peu fréquentée devant un puits non équipé ?
Décidément, quel passionnant débat !
RL
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Rémy Limagne a écrit:
> A l'Igue de Toulze
> dans le Lot, j'ai compté 72 ancrages de ce type pour
> descendre à -60. Peut-on tous les qualifier de "nécessaires" ?
** Sur le plan pédagogique, pour apprendre à équiper une main courante, c'est pas si mal que ça. Chapeau à ceux qui ont foré les trous pour les poser !
Dans un cavité aussi fréquentée que les Ordons (Doubs), je trouve /criminel/ que la dernière longueur ne soit pas brochée. Il n'y a même plus la place de poser un spit qui tiendrait convenablement. Je crois que la (sur)fréquentation est un critère important.
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Bon et si les fabricants nous faisaient des broches camoulflées qui ne se voient pas à 10m? ;-)
Mais je suis d'accord avec Rémy quand il dit qu'il faut qu'elles soient correctement posées. On voit trop souvent des broches mal orientées qui font frotter le n¶ud et obligent à mettre 2 mousquifs (ou autre bidouille).
Le mémento sur les ancrages permanents est une lecture intéressante je trouve.
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> Le mémento sur les ancrages permanents est une lecture intéressante je trouve.
** Le mémento renvoit sur le "cahier du CDS n° 11"
On le trouve sur le net ce cahier ?
--
Amm
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je ne repondrai qu'une chose
vive les coicneurs piton dyneema friends AN
ect ect
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Alors, on récapitule, quand on utilise le champ recherche du site de la FFS
http://ffspeleo.fr/rech.htm, avec le mot "ancrages" on cible
ffspeleo.fr/federation/textes/memento/D.pdf
Qui nous dit :
"tous ces points sont clairement exposés dans le mémento d'équipement de cavaités en ancrages permanents publié dans le cahier du CDS n°11."
** Alors Delphine dis-nous comment tu as retrouvé ce Cahier n°11
** Le problème c'est que ce p~#@'\ de cahier n°11 (novembre 1996), il traite de "Enquêtes sur les limitations d'accès aux sites karstiques". Donc c'est pas le 11 qu'il nous faut.
http://ffspeleo.fr/federation/textes/ca … /cds11.pdf
On trouve la table des cahiers sur
http://ffspeleo.fr/federation/textes/cahiercds/
Mais pas d'ancrages :...(
--
Amm
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Salut,
la mise en jour du mémento du dirigeant est en cours.
Pour le point dont tu parles, il faut lire "<a href=http://ecole-francaise-de-speleologie.com/doc/doc_peda_commande.htm>cahier EFS N°11</a>"
A+
Lorenzo
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Justement concernant le brochage, j'aimerais l'avis de tous.
Je suis responsable de la commission ancrages permanents sur mon département.
Nous avons broché la traversée Anciens Toboggans dernièrement (150 broches), qui a d'ailleurs fait couler de l'encre, suite à 2 secours dûs à des crues.
J'étudie aujourd'hui la possibilité de brocher une cavité d'initiation majeure, le Gour Fumant.
Pourquoi majeure ?
Car elle est estsitué au bord de la route, est facile, mais néanmoins verticale. elle possède deux entrées, des puits parallèles qui permettent diverses jonctions et combinaisons, et la possibilité d'aller au fond en 6 petits puits (- 120) sans poser de fractios. Suit une petite rivière, et un réseau fossile concrétionné. Pas mal pour débuter.
La cavité est truffée de spits, et certains sont éjectables (tiennent au cisaillement mais pas à l’arrachement, car le pas de vis du spit étant usé, la vis de plaquette mord sur les derniers tours).
Les éjectables sont forcément les mieux placés, car les plus utilisés.
Certains utilisateurs, et notamment les professionnels crient " danger " car certains débutants ou clients ont volés dû à des spits éjectables qui….s’éjectent (ce qui arrive toujours aux inexpérimentés car ils ont tendance à crisper sur l’amarrage, notamment lors de la phase de longeage).
Il s’ensuit forcément un débat entre les personnes qui sont pour, et les personnes qui sont contre.
Pour :
Rapidité et facilité à l’équipement
Contre :
- L’apprentissage de l’équipement est faussé, surtout dans cette cavité qui est la cavité d’initiation du Vercors. Lecture faussée, pas de recherche de l’ancrage suivant la logique " celui qui a planté le spit avait la même logique (intérêt) que toi , cherches le spit là où tu aimerais qu’il soit ".
- Faut il encore et toujours chercher la rapidité, y comprise en spéléo (métro, boulot, dodo, spéléo)
Pour :
La broche est plus sécurit :longévité, intérêt du collage (renforcement de la zone rocheuse périphérique), résistance
Contre :
Longévité :pas encore suffisamment de recul à long terme sur les colles. Certains problèmes liés à la longévité pointent le nez, notamment en Ardèche sur les falaises équipées à l’avénement du brochage en escalade (source CTD escalade 07) il y a 20 ans ? (Mazet, Chaulet). Le problème serait dû à une décomposition chimique de la colle, car en trop faible quantité lorsque le percage est seulement de 2 mms au dessus du diamètre de la broche (NDLR : qui a des infos ?).
Intérêt du collage et résistance : no comment
Pour :
Intérêt écologique, car on pose moins de broches que de spits et on évite ainsi les placards de spits (pourris)
Contre :
- Broche moins discret que spit
- Si les spits étaient bien plantés au départ, ils seraient plus durables.
Si les équipeurs faisaient attention au vis de leurs plaquettes (nettoyage, portage à l’intérieur du kit), il n’y aurait pas de boue déposée dans le spit, donc pas d’usure abrasive accélerée.
Il y a aujourd’hui beaucoup de spits dans les cavités explorées depuis longtemps, car il y a les spits:pour toutes les utilisations passées et actuelles :
Spits échelle
Spits de progression à l’avénement du bloqueur
Spits de progresssion actuels
Spits utilisés en initiation
Spits secours
Q’en sera t’il si on fait pareil pour les broches ?
À quoi cela sert il de poser des ancrages qui durent 20 ans si les pratiques évoluent plus rapidement ?
Est ce que cela créera un précédent concernant les ancrages utilisées en secours ? (notion de normalisation de type jurisprudentielle)
Quelles sont les obligations et les responsabilités des porteurs de projet et des équipeurs ?
Pour :
Le brochage du Gour Fum permettra d’en faire une école de la spéléo : facile à équiper, à la portée de personnes pas forcément bons techniciens (facilité de transfert entre activités à cordes : des grimpeurs, via ferratistes, canyonneurs venant découvrir la spéléo grâce à une cavité équipée comme leur milieu).
Contre :
Quelle pratique veut on réellement développer ?
Veut on démocratiser à tout prix notre activité ?
Le Gour Fum est une cavité facile, est il indispensable d’en faciliter encore son exploration ?
Veut on une démocratisation de l’activité à l’image de l’escalade ds les années 80 – 90 ? (c’est à dire une urbannisation de l’activité : SAE, pratique spécifique en salle, en falaise)
Le débat, vaste, est ouvert, merci d’y participer !