Bonsoir a toutes et tous.
Etant depuis toujours intéressé par les chauve-souris;
je me posais la question sur les effets de nos nouveaux éclairages led sur les chauve-souris.
la montée en puissance des lampes ces dernières années est -elle inoffensive pour les yeux de nos chiroptères ? ou risque t'elle de les incommoder voir de leur infliger des affections oculaires....!!!
quand on voit les chauve-souris chasser les insectes et virevolter autour de nos lampadaires de villages et villes on peu penser que non!!!, ma question est peut-être naïve, mais je me la pose tout de même...la lumière actuelle étant bien plus puissante et froide que la chaude lumière des vieilles acéto....
avez vous vu passer quelque chose sur ce sujet ?
d'avance merci.
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1) en tout cas les leds dégagent moins de chaleur que nos anciennes acétylène. Donc on limite ainsi le dérangement de ce côté en période d'hivernage.
2) je serais tenté de dire que les led sont peut être incommodante pour les chauves souris, mais pour cela il faudrait surement les exposer "longuement".
3) et puisque pour ne pas trop les déranger, il ne faut pas les éclairer directement et longtemps ... cqfd
4) à mon sens les leds sont un avantage aussi pour la protection des chauves souris.
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me voilà rassuré Judi, oui bien sur qu'il faut éviter de les exposer, ça vas de soit....je n'aurais pas pensé que la chaleur émise par nos acéto puissent jouer un rôle dans la qualité de hivernage de nos chers chiroptères.....merci pour ta réponse rapide.
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L'éclairage acétylène dégage de la chaleur, donc la température de la galerie peut varier localement et pousser la chauve souris en hivernage à enclencher un processus de réveil.
Attend, y'a plus fort!
A mon avis suivant la configuration de la cavité, juste notre propre chaleur est mesurable donc potentiellement "impactant" pour l'hivernage des chauve souris.
Pour information dans une cavité en Ardèche à l'occasion d'un exercice secours j'ai placé une sonde qui enregistre la température en continue toutes les 15 minutes.
La température ambiante varient de 12,90°C à 13,25°C sur la période de mesure (1 mois du 17 octobre au 18 novembre).
La sonde est placée au sommet d'une escalade donnant accès à une galerie intermédiaire dans une zone verticale, cette zone n'est pas parcouru par les secouristes (une trentaine de personnes présente dans cette cavité à gros volume) mais il passent environ à une vingtaine de mètres de la sonde.
La visite de la cavité se fait obligatoirement à l'éclairage électrique, même en dehors de l'exercice secours.
On observe une augmentation anormale de la température de 0,5°C pendant la durée de l'exercice.
Sur la période de mesure on remarque le passage de spéléologues (pourtant aussi l'éclairage électrique) venant visiter soit la cavité et parfois même la galerie intermédiaire donc qui passe à proximité de la sonde (environ 1 mètres) : variation brusque de 0,5°C à 1°C suivant le nombre de personne dans le groupe et l'itinéraire parcourus.
Tu imagines donc bien que même avec la plus grande discrétion, même en éteignant les lumières, une variation de 1°C de la température ambiante d'une cavité sera forcément ressentie par une chauve souris en hivernage, qui n'attend qu'une chose, l'arrivé du printemps (donc un sensible réchauffement) afin de sortir pour chasser de l'insecte...
Je te dis pas avec un éclairage acétylène...
Donc ce qui "impact" les chauves souris en période de sensibilité malgré toute les précautions possible :
- le nombre de passages sur la période
- le nombre de personne à chaque passages
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oui tout celà est clair et net, l'Ardèche est un endroit assez peuplé de chiroptères, depuis + de 30 ans que je pratique la spéléo, j'ai pu vérifier celà, dis moi si je me trompe...!!!
je suis bien conscient de tout ce que tu écris dans ton post et cela parait évident que le corps humain dégageant de la chaleur, d'autant plus lorsqu'on brûle des calories avec les efforts fournis, puis par le nombre de spéléos lors de chaque sortie, tout celà peu jouer sur la temperature ambiante...du printemps a l'utomne ça ne pose guère de problème puisque les chauve-souris sont en pleine activité, le reste du temps c'est plus délicat...!!!
déjà faire un effort du côté de l'éclairage, (éviter de les mitrailler de nos spots), et peut-etre réduire le nombre de spéléos dans un groupe.....
perso je ne sort qu'au maximum a 5 et le plus souvent a 2 ou 3....
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Les gens du CNRS ont aussi fait plein de mesures avec des thermomètres hyper sensibles et ont bien mis en évidence l'impact du passage des spéléos avec ou sans acéto. Pour une région aussi riche en grottes que l’Ardèche, ce ne doit pas être une très grande gêne de respecter les périodes d'hivernage des chauves-souris. Ailleurs, ce n'est pas toujours le cas.
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ah ok Jef, je n'étais pas au courent pour le CNRS , c'est une bonne chose que de se poser la question pour ce qui est de nos chauve-souris. Oui je me doute bien que selon les régions c'est pas facile. Ma situation géographique fait que je suis privilégié, car entre l'Ardèche, le gars (Méjannes-le-clap etc) et les Causses, c'est un coin qui ressemble a du gruyère... je suis assez proche de la Cocalière et le bois de "Paillolive" abrite aussi un nombre important de chiroptères, oreillards , pipistrelles, rhinolophe etc...
mais comme je dis plus haut, je suis bien conscient que certaines régions sont bien plus pauvres en cavités et que les spéléos n'ont pas trop le choix....et doivent faire avec...
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